Culture & Société

Quand un ancien boursier renvoie l’ascenseur à FOKAL

Fred Burr-ReynaudL'un des axes prioritaires de la Fondation connaissance et liberté est le renforcement de la jeunesse par les arts et l'éducation. De ce fait, FOKAL soutient des jeunes en leur permettant de continuer leurs études ou encore de perfectionner leur savoir. Fred Burr-Reynaud a été un des boursiers de la fondation. Aujourd'hui, il fait un don de 1 000 USD à FOKAL, devenant ainsi le premier boursier à avoir posé ce geste.

Fred Burr-Reynaud est marié et père de deux enfants. PDG de FreDesigns Multiservices et de Games Box, cet entrepreneur est aussi représentant des ventes à SunAuto depuis 2007. Son fil conducteur ? La persévérance. « Je n'abandonne jamais. », déclare t-il avec fierté. S'il est fier de parler de son parcours en tant qu'homme d'affaires, il est tout aussi reconnaissant envers FOKAL qui lui a permis de poursuivre ses études.

L'on est en juillet 1999. À Saint Louis de Gonzague, un jeune garçon de dix huit ans vient de boucler son cycle d'études classiques. Mais avec une mère souffrante qui ne travaille pas, rentrer à l'université devient difficile. C'est alors que Fred se tourne vers FOKAL. Il contacte la fondation qui lui octroie une bourse pour débuter des études universitaires à l'université Quisqueya où il va passer 2 ans et demi. Pour lui, c'est la seule façon qu'il a eu de poursuivre ses études. « Je pensais que j'allais avoir uniquement mon bac II. Ma mère souffrante ne pouvait pas me payer mes études, je n'avais pas de famille aux USA. Quand FOKAL m'a octroyé cette bourse, j'étais plus que content. Je me suis dit : Il y a un Dieu pour les malheureux ».

Malgré des études qu'il a dû laisser en route à cause des troubles politiques, il continue de travailler parce qu'il est un rude travailleur. « J'aime travailler. Je travaille depuis l'âge de dix- huit ans. » Entre temps, il n'oublie pas FOKAL. « Mon éducation m'a permis de comprendre qu'il faut pouvoir retourner l'ascenseur. FOKAL ne m'a pas donné le poisson, elle m'a appris à pêcher. Grace à cette bourse, je peux gagner ma vie et m'occuper de ma famille. ».

C'est pourquoi il décide de remercier la fondation. D'une manière pratique et étonnante. «Il y a plusieurs façons de dire merci. J'aurais pu offrir une carte à FOKAL mais j'ai jugé ce geste plus symbolique. Si FOKAL a pu m'aider, je dois lui permettre d'aider un autre.».

Aujourd'hui, Fred se dit reconnaissant envers la fondation qui a su le dépanner au bon moment. « Ce geste témoigne de ma gratitude envers la fondation, dit-il, et ceci n'est pas mon dernier geste envers FOKAL. ».

D'après lui, les autres boursiers devraient le suivre afin de poursuivre cette œuvre: « parce que l'on ne doit pas prendre ce que l'on te donne pour acquis. Il faudrait même créer une association d'anciens boursiers qui paieraient des études à des jeunes en difficulté ».

Stéphanie BALMIR
Pour FOKAL