L’« affaire Siméon » ne serait-elle que la partie visible de l’iceberg ?
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- Publié le mercredi 18 juillet 2012 23:59
Par Hugues Saint-Fort --- Ce que j’appelle « l’affaire Siméon » se réfère à un incident rapporté dans les colonnes du quotidien Le Nouvelliste et décrivant les mésaventures d’une jeune adulte haïtienne, Nicole Siméon, linguiste de formation, formatrice de journaliste et travaillant en tant que « directrice régionale dans une organisation internationale qui fait notamment de la formation et de la production en journalisme et en communication sociale. » La question posée par Mme Siméon dans son article est celle-ci : « …Pourquoi, quand je m’arrête à la fin d’une dure journée de travail pour faire mes courses, on me refuse l’accès à ces magasins (un supermarché et un magasin)
Vers la résurgence du préjugé de couleur en Haïti ?
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- Publié le dimanche 15 juillet 2012 18:51
Par Hugues Saint-Fort --- Le quotidien Le Nouvelliste a publié dans son édition du jeudi 12 juillet 2012 un article remarquable qui a fait beaucoup de bruit dans les forums de discussion et les communautés haïtiennes de l’intérieur et de l’extérieur. Dans cet article intitulé « Que dire d’être Noir dans la « république » de Pétionville ? », l’auteure, Nicole Siméon, raconte sur un ton sincère mais nullement larmoyant une succession d’incidents à caractère discriminatoire dont elle fait les frais quand elle pénètre dans un supermarché de la rue Ogé ou dans un magasin de la rue Louverture, à Pétionville. Tous ces incidents relèvent, dit-elle, de marques discriminatoires manifestées contre elle par les vigiles qui lui refusent l’accès à ces endroits « sous le prétexte qu’elle porte un sac à dos » et qu’elle doit le déposer dans les casiers destinés à cet effet. Or, explique Mme Siméon, des personnes de race blanche circulent dans le magasin portant leur sac à dos au vu de tout le monde. C’est donc de la pure discrimination contre les Noirs, conclut l’auteure de l’article.
L’écrivain et le président
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- Catégorie : A haute voix
- Publié le dimanche 17 juin 2012 14:34
Par Prof Hugues Saint-Fort - Le six juin dernier, deux jours avant l’ouverture de la dix-huitième édition de Livres en folie, le président haïtien, Michel Martelly, a décoré dans les jardins du Palais national un groupe d’écrivains haïtiens, dont Georges Castera, Georges Corvington, Frank Etienne (Frankétienne), Odette Roy Fombrun. Deux autres ont été honorés à titre posthume. Il s’agit de Paulette Poujol-Oriol et de Georges Anglade, le célèbre géographe et écrivain haïtien décédé lors du séisme du 10 janvier 2010. Un troisième, Anthony Phelps, ne se trouvait pas en Haïti ce jour-là . Le 15 juin dernier, il faisait parvenir au quotidien Le Nouvelliste une note expliquant que le 4 juin, il avait reçu un courriel lui signifiant qu’il sera honoré en compagnie d’un groupe d’écrivains par le président Martelly et qu’il devrait prévoir quelqu’un pour le remplacer. La réponse d’Anthony Phelps a été un retentissant « non merci ! ».
Est-ce une première en Haïti qu’un écrivain rejette un prix ou une décoration littéraire qui lui est décernée par le chef de l’État ? À ma connaissance, oui. Selon Haïti Référence http://www.haiti-reference.com/arts/prix.php qui se présente comme un guide de référence sur Haïti, il n’y a eu qu’un seul cas de rejet de prix par un écrivain. En fait, ce n’était pas un écrivain mais une journaliste, et le prix n’était pas décerné par un président. La journaliste était Liliane Pierre-Paul, journaliste de Radio Kiskeya, qui avait refusé en 2003 le prix Jean Dominique de la Presse, dans la catégorie article ou émission. Selon Haïti Référence, Mme Pierre-Paul avait refusé ce prix pour des raisons personnelles.
Réflexions autour de l’article « Que dire d’être Noir dans la « république » de Pétionville ? »
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- Publié le samedi 14 juillet 2012 23:17
Par Hugues Saint-Fort --- Longtemps, je me suis retenu d’intervenir dans nos forums de discussion sur la récurrente question de couleur dans la société haïtienne. En effet, je ne voulais pas me laisser entrainer dans une de ces discussions sans fin où tout ce que je récolterais serait de me faire accoler des épithètes grossières et offensantes.