Pa Jean Erich René -- La micro-finance est l’arme la plus efficace pour combattre la sous-production de l’économie haïtienne et partant notre sous-développement et notre sous-emploi. Si à l’époque coloniale, Haïti était surnommé la Perle des Antilles par la France c’était grâce à sa production industrielle intense et l’importance de ses exportations vers la Métropole. En effet, au cours des années 1788-1789 les exportations d’Haïti vers la France étaient chiffrées ainsi :
’établissement d’un Système Financier Décentralisé (SFD) en vue d’assurer la relance de nos anciens centres de production agro-industrielle permettra de rééditer les exploits d’antan avec un rendement beaucoup plus élevé parce que dans la nouvelle conjoncture la machinerie supplée à l’esclavage. Il demeure entendu que pour répondre à d’autres besoins d’autres structures parallèles doivent être dressées dans la foulée des initiatives de redressement économique d’Haïti.
Le Gouvernement Martelly Lamothe pourrait cueillir la palme du pionnier de l’éveil industriel national en mettant à profit nos ressources tant humaines que matérielles disponibles. En guise d’exemple, l’implantation de micro-usines sucrières, grâce au micro-financement et l’appui technique indispensable, ouvrira certes la voie au développement économique et social d’Haïti.
L’État Haïtien, par le truchement de la BMF ou BANQUE DE MICRO-FINANCE, s’accordera le droit imprescriptible de définir et de financer légalement les grandes orientations de son axe économique selon le canevas d’un programme de développement embrassant les potentialités agricoles, agro-industrielles, artisanales et minières du sol et du sous-sol haïtiens.
Les fonds seront avancés séquentiellement c’est-à-dire selon les différentes étapes d’exécution. La priorité sera accordée d’abord à l’agro-alimentaire, l’agro-industrie et l’industrie de la construction. Pour une mise en situation plus concrète, initialisons le lancement du programme agro-industriel d’Haïti en implantant des micro-usines sucrières à coté et/ou en remplacement de nos sucreries coloniales de production de sirop. Nos données sont tirées du répertoire industriel de l’Inde qui a connu un essor économique considérable grâce à la micro-finance et la micro-industrie.
Tout le monde utilise le sucre mais on a toujours l'impression que le sucre est produit seulement dans de grandes usines. Pourtant il existe de petites usines de sucre qu’on peut installer dans les Communautés Rurales haïtiennes en remplacement des Sucreries héritées de la Colonie. L’effort à consentir pour produire un tel changement est minime
Elles peuvent produire du sucre blanc cristalloïde de bonne qualité. En Haïti ce n’est pas la canne à sucre qui manque. Malheureusement nous n’avons pas su profiter des opportunités de notre environnement en fait de matières premières. La canne pousse partout mais ordinairement on en fait du sirop d’une faible valeur marchande. Selon Agro-presse la superficie plantée en canne à sucre a grandement décliné en passant de 85.000 hectares en 1975 à 62.000 en 1995. Parallèlement on a relevé une perte de rendement par hectare de 50 à 37 tonnes métriques, Soit une régression totale de production de 525.000 tonnes métriques. Ce recul spectaculaire est dû à l’effet pervers de l’économie néo-libérale mise en orbite par Margareth Thatcher et Ronald Reagan nous réduisant à l’état de consommateur-importateur au lieu de producteur-exportateur. Jusqu’à présent nous transformons seulement 6% par année de nos productions de canne. Compte tenu de notre potentialité en canne à sucre, il est plus avantageux et plus intelligent de transformer le jus de canne en sucre et d’en faire une grande source de revenu.
Les sous-produits principaux sont : bagasse (cosse) et mélasse. La bagasse se prête à plusieurs usages comme matière première :
Sur la base des données du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME), en 1996 la filière de la canne à sucre, suite à une classification interdynamique, a contribué à une augmentation de 3% du PIB et généré :
http://www.bme.gouv.ht
Haïti, dans un passé récent, était non seulement autosuffisant dans le domaine de la production du sucre mais encore en exportait. Aujourd’hui nous essuyons le revers de la médaille et nous en voulons comme preuve nos chiffres d’importation en provenance de différents pays du monde.
L’industrialisation d’Haïti au moyen de nos dotations en facteurs de production nous procurera le triple avantage de:
Avec la BMF ou Banque de Micro-Finance effectivement tout moun jwenn
Jean Erich René
28 juillet 2012
Tout Haiti Forum