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La PNH mal nourrie et mal entretenue

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Le manque de professionnalisation et de matériel des agents de la Police nationale d'Haïti ont toujours préoccupé les esprits. Mais pas la qualité nutritionnelle de ce qu'ils consomment. En tout cas, jusqu'à la mort de Dufaud Jean-Jacques qui a fait passer à deux le nombre de policiers décédés alors qu'ils accompagnent le président de la République qui, pour prendre un bon bain de foule, décide par moments de parcourir à pied de longues distances.

« L'explication de ce genre d'accident est simple. Le problème réside dans le régime alimentaire des policiers affectés au service du président de la République », analyse le spécialiste en éducation physique, Himmler Rébu, lors de sa participation à l'émission Panel Magik sur Radio Magik 9 mercredi matin. Voisins des marchands de nourriture et de restaurants de fortune disséminés dans l'aire du Champ-de-Mars, ces policiers mangent trop gras, dit-il en soulignant que certains produits utilisés dans la cuisson en Haïti constituent une forme d' « assassinat lent ».

L'ex-colonel y voit également un problème de sécurité au sens large pour ces agents. « On ne peut pas faire venir de l'extérieur la nourriture d'une troupe armée. C'est très dangereux pour leur sécurité », dit-il. Le responsable du Centre d'éducation physique, CEPEM, pense que les dirigeants de la PNH devraient s'assurer que les policiers mangent en quantité et en qualité et aussi en toute sécurité.

Himmler Rébu déplore le fait que très peu de policiers continuent à maintenir leur forme physique après avoir quitté l'académie de formation. « Le sport est très important pour un policier. C'est un devoir pour lui de se maintenir dans des conditions physiques optimales », a fait savoir l'ancien colonel. Le contrôle médical régulier est également, selon lui, une activité fondamentale dans la vie du policier.

Ceux qui font partie des unités spécialisées comme l'USGPN devraient subir des tests médicaux tous les trois mois, dit celui qui a dû se défaire des bonnes pratiques de l'armée. A 62 ans, il continue encore à faire des vérifications médicales chaque année.

Mis à part une paire de chaussures dont le prix peut dépasser les 120 dollars américains, on n'a pas besoin de grand-chose pour pratiquer le sport, a fait savoir Himmler Rébu, qui suppose qu'au niveau du palais national il existe un service médical avec un traumatologue, un interniste, un cardiologue et un diététicien. Tout ce qu'il faut, dit-il, c'est un espace. Il recommande également un superviseur et un éducateur physique capable d'évaluer le niveau de tension artérielle à l'effort de chaque policier et son indice de récupération cardiaque avant de le soumettre à n'importe quel type d'activité sportive.

Le directeur médical de l'Hôpital Justinien du Cap-Haitien, Jean Gracia Coq, avait confié à la presse mardi que Dufaud Jean-Jacques de la 18e promotion présentait une tension artérielle instable, une diarrhée et des vomissements au moment de son admission à l'hôpital.

Danio Darius
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Source: Le Nouvelliste

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