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Elections en 2014 et reprise du dialogue, prône une délégation du Club de Madrid

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P-au-P, 30 avril 2014 [AlterPresse] --- A la tête d'une délégation de l'alliance internationale baptisée Club de Madrid, réunissant des anciens chefs d'État et de gouvernement du monde, l'ancien président chilien Ricardo Lagos parle de l'organisation d'élections dans le pays, en cette année 2014, comme la garantie d'une meilleure gouvernance à l'avenir, tout en invitant les différents protagonistes politiques à continuer le processus de dialogue.

« Le problème immédiat, c'est d'aller vers les élections », insiste Lagos, lors d'un point de presse le 19 avril, marquant la fin de la visite, de 72 heures, de la délégation du Club de Madrid dans le pays.

Ne pas organiser des élections dans le pays d'ici la fin de l'année, ne peut être que « grave ! très grave », poursuit Lagos.

La tenue des élections, cette année, est « indispensable » à la « la stabilité et la gouvernance future d'Haïti », a-t-il affirmé.

Par le biais de Ricardo Lagos, le Club de Madrid invite les principaux protagonistes, actuellement concernés par la crise (électorale) du pays, en particulier le pouvoir exécutif, les parlementaires et les partis politiques, à « avancer sur la voie du dialogue ».

Il souhaite la tenue d'une deuxième phase de dialogue inter-haïtien, cette fois-ci avec beaucoup plus de protagonistes.

Des échanges, qui devraient permettre d'aborder les questions structurelles, notamment le « type de société rêvée » et le « pays dans les 20 prochaines années ».

Tout cela devrait être résumé dans « un pacte politique national », d'après la délégation du Club de Madrid.

Optimisme prudent de Ricardo Lagos

Quand au dénouement immédiat de la crise, l'ancien dirigeant chilien dit avoir « un optimisme prudent ».

La distance entre les différents protagonistes est actuellement « réduite », ce qui laisse présager la possibilité d'un accord pour le moment, estime-t-il.

Le panorama se dessine avec une présidence qui menace d'appliquer l'article 12 de l'accord d'El Rancho du 14 mars 2014, lequel donne un pouvoir discrétionnaire au conseil électoral provisoire en ce qui concerne la loi électorale, au cas où le parlement ne l'aurait pas amendée.

Le sénat demande l'instauration d'un conseil électoral provisoire, suivant les prescrits constitutionnels et non selon l'accord du 14 mars 2014, lequel suggère simplement un replâtrage de l'actuelle structure électorale.

De leur côté, les partis politiques, notamment ceux de l'opposition, exigent la démission de l'actuelle équipe gouvernementale, y compris de la présidence, peu fiable, à leur avis, pour organiser des élections honnêtes, libres et transparentes.

« À chaque fois que je visite Haïti, j'ai une sensation du déjà vu », déclare l'ancien président chilien.

La délégation du Club de Madrid reste toutefois confiante qu'avec la mise sur pied d'un « conseil électoral institué, le parlement votera l'amendement de la loi électorale ».

Il s'agirait, alors, d'un service électoral public, financé par l'État et qui gère la liste électorale.

Cette structure devrait également se charger de la représentation équitable des partis politiques dans les centres de vote, lors des élections.

L'institution d'un conseil électoral, l'amendement de la loi électorale et l'organisation des élections : telle est la formule proposée par la délégation du Club de Madrid qui a effectué une mission au pays, du dimanche 27 au mardi 29 avril 2014.

Cette démarche du Club de Madrid viserait un renforcement de la démocratie dans le pays, selon la délégation qui a visité Haïti

Source: Alterpresse

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