Culture & Société
Jacmel : Ville de Couleur, le Gris n’est que l’une d’entre elles - par Mireille Lafalaise
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- Catégorie : culture & societe
- Publié le mercredi 29 janvier 2014 15:56
Par Mireille Lafalaise*
Quatrième pouvoir. A chaque pays ses mœurs et ses coutumes. Et à chaque pays, un type de journalisme.
La République dominicaine, pays où la prostitution et la drogue devraient être un fléau, est pourtant un pays touristique qui accueille des centaines de milliers de visiteurs par an. A priori, eux aussi ont un quatrième pouvoir qui ne fait pas que dégrader et dénoncer les mauvaises pratiques de leur jeunesse ou faire d'un meurtre isolé un génocide. Ils ne font pas que promouvoir leur culture et leurs pays, ils défendent et dissimulent tout ce qui entraverait l'ascension de leur pays. Je n'encourage nullement la luxure, la débauche, la prostitution infantile ou autre. Ce siècle plie sous ses maux. Et je le reconnais; ici, à Jacmel nos maux sont identiques à ceux de cet occident ou cette Amérique si chère à nous et à laquelle nous lançons trop souvent des coups d'œil d'envie.
A en croire l'article d'un JOURNALISTE du quotidien Le Nouvelliste, Jacmel serait une ville où l'alcool et la drogue font ravage et si Dieu le père n'avait pas pitié de nous, on aurait droit au même châtiment que Sodome et Gomorrhe. Heureusement que les autres villes sont là pour sauver la donne.
C'est ainsi que j'ai compris que les grandes capitales européennes sont habitées par des gens comme il faut. Donc sans vice, aucune tare, aucune addiction. On n'y unit les corps une fois dans les chambres à coucher, qu'en position du missionnaire et ce, pour les besoins de la procréation, pour la survie de l'espèce.
Comment se plaindre de la quantité de touristes visitant nos terres quand on ne fait que de la publicité mensongère ou dégradante? Un article pour la promotion d'une ville, ça coute les yeux de la tête, un article dégradant, c'est gratuit. Hum!
Ce genre d'articles, pour les écrire, il faut des enquêtes de terrain bien menées (chiffres à la clé, pourcentages, statistiques…). Les phrases que j'ai lues sur Le Nouvelliste rapportent des effets sans relater les causes. D'où nous viennent ces maux? Pourquoi ils gangrènent nos villes et nos banlieues? Pourquoi notre jeunesse se perd?
Que gagne le Nouvelliste à cette campagne de dénigrement? Ou encore, qu'y gagne celui qui a autorisé la publication de ces LIGNES? Pourquoi maintenant? Pourquoi pas pendant les vacances? Pourquoi exactement 30 jours avant notre carnaval?
Je rêve d'une Haïti où on dénonce pour avancer, pour guérir mais non de cette Haïti où l'on avilit pour faire sensation ou pour détruire. Il est judicieux d'y mettre les formes.
Je ne rêve pas que de grands chefs d'état, je rêve aussi d'un pays ou des journalistes travailleront pour le développement de ce pays parce qu'ils auront ce sentiment d'appartenance qui nous fait tellement défaut.
*Mireille Lafalaise est Jacmélienne, militante cybernétique, femme-littéraire et femme d’affaires.
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