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Haïti-Presse-Justice: Aucun procès, 14 ans après l’assassinat de Jean Dominique

jean dominique-haiti

Ce 3 avril 2014 ramène le 14e anniversaire de l'assassinat de Jean Léopold Dominique, directeur de Radio Haïti Inter et de son gardien Jean-Claude Louissaint, lâchement abattus dans les locaux mêmes de la station. Depuis, aucun procès n'a été tenu afin de faire jaillir la lumière et punir les coupables, constate Haiti Press Network.

3 avril 2000. 3 avril 2014. Voilà déjà 14 ans depuis que des assassins avaient abattu le journaliste mythique haïtien, Jean Léopold Dominique.

En dépit des dates, des gens et des faits connus, la Justice haïtienne tarde encore à faire la lumière sur cette affaire.

Un total de 10 juges ont déjà travaillé sur le dossier. Dans cette affaire, quelques dignitaires, dont des ex-chefs d'État et de gouvernement ont été entendus par le juge Yvickel Dabrésil, nommé le 5 août 2009 par la Cour d'appel, comme nouveau juge d'instruction sur le cas de Jean Dominique-Jean Claude Louissaint.

Le rapport du juge d'instruction, Yvickel Dabrésil qui a été lu le 17 janvier 2014, en séance publique à la Cour d'appel, se trouve encore enfermé, sans suite, dans les tiroirs de ladite cour.

Des gens expriment la fatigue, sauf le RNDDH

De nombreux citoyens haïtiens expriment très peu de confiance dans le système judiciaire incapable de retrouver les auteurs de nombreux actes crapuleux.

Cependant, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), n'entend pas baisser les bras, selon la responsable de programme au sein de cet organisme de défense de droits humains, Mme Marie Yolène Gilles Colas, contactée à cette fin par Haiti Press Network.

Dans un entretien téléphonique accordé à HPN, Marie Yolène Gilles Colas dit ne pas comprendre l'attitude de la Cour d'appel qui, depuis la sortie du rapport du juge Dabrésil, il y a environ trois mois, tarde à sortir l'arrêt définitif sur le dossier.

Par ailleurs, la militante pour le respect des droits humains, juge inacceptable que la Cour d'appel ne se prononce sur ledit rapport depuis tout ce temps.

« Nous sommes claires au niveau du RNDDH, quel que soit le secteur impliqué dans le meurtre de Jean Dominique et de Jean-Claude Louissaint, il doit être sanctionné par la Justice, une fois que les preuves prouvent la culpabilité du secteur en question », déclare Mme Gilles, soulignant au passage que la société a droit à la vérité.

A côté de Jean Dominique, rappelons que des journalistes comme Brignol Lindor (directeur de la salle des nouvelles de radio Echo 2000 Petit-Goâve), Jean-Richard Louis-Charles (Radio Kiskeya)...assassinés dans des conditions crapuleuses, sont autant de membres de la presse haïtienne qui attendent encore le mot du droit.

Alix Laroche
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