Culture & Société
Ti Févry mon ami...
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- Catégorie : culture & societe
- Publié le jeudi 3 juillet 2014 15:34
Métropole il est 12h45. Voici venu le temps de la question juridique de la semaine avec Osner Févry Junior. Bonjour OFJ!
A samedi prochain Osner Févry Jr? Oui à samedi prochain Dieudo, toujours avec le même sourire!
A chaque fois qu'il laissait le parking de Radio Métropole, jamais ses deux mains ne quittaient le volant de sa voiture. Je riais. On dirait qu'il ne savait pas trop bien conduire au point de lui traiter de « ti chofe », pourtant, il me disait avec fermeté et assurance que c'était le principe majeur pour conduire en toute sécurité afin de protéger les autres et se protéger.
D'une belle âme calme et tranquille, la grâce sur le visage, Osner Févry Junior, profondément attaché à son papa répondait une fois à ma femme lui disant « ke li pa sanble fizikman ak papal ditou », qu'il était plutôt le portrait tout craché de sa maman. Nous nous sommes croisés en république voisine fin 2006, là -bas, il m'encourageait dans mon métier de journaliste. Son humilité et sa simplicité m'avaient poussé à lui proposer d'animer une rubrique dans le journal de la mi-journée du samedi que je présentais à l'époque sur le 100.1 FM. Ainsi le public allait découvrir le fils de l'éminent homme de loi, Me Févry. Sans aucune arrogance, ses papiers toujours bien préparés, il abordait toutes les grandes questions juridiques de l'actualité. Il avait sa propre personnalité. Févry Junior voulait ressembler qu'à lui-même. Théologien, homme de foi profonde, de formation académique solide, Nico allait devenir, selon moi, un spécialiste des questions asiatiques pour ses longs séjours en Corée du Sud ou le Japon, etc. Il voyageait pour apprendre, il revenait pour entendre et répandre. Haïti à ses yeux n'est pas maudite. Il en avait fait un livre d'ailleurs. Son bonheur c'était d'abord celui des autres. Passionné de E-Gouvernance, le doux Févry Junior m'entraînait.
Trente-quatre (34) ans, il a fêté le 16 juin dernier un nouveau printemps. Le 11 juin 2014, au palais de justice, alors que j'étais venu apporter mon soutien aux trois militants politiques (Assad, Timothé et Biron), je suis tombé sur le père de Nico, Me Févry. « Shalom Dieudo, ou lage Nico! » , « Non Me Févry, jamais », avais-je répondu. Et comment pourrais-je oublié le MC de la seconde partie de mon mariage en 2007, aussi le soir même on a échangé des emails, Nico et moi. Aimant toujours la vie, il me racontait son expérience asiatique. Le 29 Août 2009, il m'avait gracieusement offert un bouquin théologique dans lequel il avait inscrit ceci: « Cher Dieudonne, un petit geste de ma part pour partager avec toi les expériences spirituelles de Past Yonggi Cho de la Yoido Church en Corée du Sud. Ton frère en Christ. » Osner Févry Jr. Fin de citation.
Nico, Ce fils ainé des Févry, trop jeune pour mourir nous quitte au même moment qu'un autre, la tête des Manigat, pas assez âgé pour partir a été emporté par la maladie. Par ces deux disparitions, le pays est dans le rouge.
Shalom.
Dieudonne Saincy, DS
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