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Lamothe Premier Ministre à moitié déchu conteste l’élection des membres de la cour des comptes, une attribution constitutionnelle du Senat

lamothe-tetePETION-VILLE, Haïti (touthaiti.com) --- Le régime Martelly-Lamothe se fait le champion dans les violations de la constitution et des lois du pays. Laurent Lamothe par exemple n’avait pas respecté les prescrits de la constitution pour devenir premier ministre. Pour être éligible a ce poste Laurent Lamothe devrait passer 5 années consécutives au pays il n’avait pas passé 200 jours.

Laurent Lamothe et Michel Martelly sont les champions toutes catégories dans l’octroie de contrats sans passer par les mécanismes réguliers de passation de marché. Lamothe a fait du détournement de fonds une pratique courante. A titre d’exemple l’argent destiné à la construction d’un aéroport dans le Nord ouest a été détourné pour construire un aéroport à l’ile à vache, une ile d’une quinzaine de kilomètres de long évidement dans une zone réputée pour le trafic de drogue.

Donc, il parait évident pourquoi le tandem Martelly et Lamothe déploient des efforts surhumains pour bloquer l’installation des membres élus par le sénat de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSACA) une attribution du sénat consacrée par la constitution. Les membres de cette cours sont ceux chargés de donner les décharges aux fonctionnaires qui étaient des ordonnateurs des deniers publics. Lamothe n’aura pas de décharges avec cette équipe qu’il conteste.

Tout Haïti vous invite à prendre connaissance de la contestation de Laurent Lamothe des hommes et femmes élus par le Senat, un droit que la constitution ne lui confère pas.

Le Premier Ministre

Port-au-Prince, le 23 octobre 2013

Monsieur le Président du Senat,

Me référant au processus ayant abouti à la sélection et à la confirmation par le Senat de la République des différentes personnalités retenues pour occuper la fonction de Conseillers/Conseillères à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSACA), je voudrais attirer votre attention sur un certain nombre de points problématiques interpellant l’une de mes attributions régaliennes de garant de la bonne marche de l’Etat.

L'analyse des dossiers de ces personnalités a, en effet, révélé:

1. Une propension marquée à ne retenir que d’anciens parlementaires ou personnes affiliées au parlement puisque sept (7) sur les dix (10) Conseillers choisis sont issus de ce groupe;

2. Le rejet de vingt-cinq (25) candidats, fonctionnaires actifs de la CSC/CA trainant une longue carrière, au motif, selon eux, qu’ils sont tout simplement employés de la Cour et sans qu’ils n’aient eu même droit à une séance d’audition ; appert lettre de ces fonctionnaires adressée à vous et dont copie n’a été transmise. Par ce rejet et en relations à ce qui est explicité en 1, la Présidence se pose la question et croit déceler une certaine   dérive de politisation de cette Institution hautement spécialisée et à vocation éminemment technique;

3. L’absence de documents de décharge accompagnant les dossiers des Conseillers contrairement a l’article 200.5 de la Constitution de 1987 amendée stipulant en soulignant les dossiers des pour être membre de la CSC/CA, il faut avoir reçu décharge de sa gestion lorsqu’on a été comptable des deniers publics. Par ailleurs, la loi désigne également ceux qui sont comptables des deniers publics. Les dossiers individuels qui m’ont été communiquées sont donc incomplets pare qu’il y manque les certificats de décharge. J’apprécierais donc ces documents soient ajoutées aux différents dossiers ;

4.   La probabilité questionnable de l'un des candidats retenus comme Conseiller qui fut un ancien employé de l'ONA. Je suggère que le Grand Corps conduise, au plus tôt une enquête sur son passé au sein de cette institution, pour éviter un nouveau scandale dans les affaires de l’Etat.

Je compte sur votre franche collaboration pour une résolution, dans le meilleur délai, des points litigieux sus-haut mentionnés, afin de débloquer au plus vite une situation préjudiciable aux intérêts de l’Etat.

Veuillez agréer, Monsieur le Président du Sénat, mes patriotiques salutations.

 Laurent Salvador LAMOTHE

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