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3 ans plus tard, où sont passées les belles promesses de Martelly pour le Cap Haïtien: Aéroport, passeport, permis de conduire, l'argent de Labadie etc.

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Les Capois veulent finir avec des transits obligés à la capitale ou en république voisine pour atteindre les États-Unis...Ce mercredi, ils ont marché pour la finition des travaux de construction de l'aéroport international du Cap-Haïtien, un projet daté de 1986 et qui tarde à se concrétiser.

A l'initiative de la Fédération des comités de quartiers du Cap (en créole Fekokap ), plusieurs dizaines de Capois, encadrés par la police et des soldats onusiens, ont manifesté, ce mercredi, pour exiger du gouvernement la reprise des travaux de construction de l'aéroport international du Cap.

La veille, le coordonnateur de l'aéroport international du Cap-Haïtien, Jean-Joseph Labosilière, s'est empressé d'expliquer à un parterre de journalistes que les travaux n'ont jamais été suspendus, en dépit du fait que la banque vénézuélienne Bandex qui finance la construction de l'aéroport du Cap a arrêté les versements depuis décembre 2012.

" Sur les 33 millions de dollars prévus dans l'accord de prêt, seulement 18 millions ont été débloqués par Bandex", explique Larosillière.
" Pour arriver au point où nous sommes (la rampe, la piste, le drainage, le bâtiment des sapeurs pompiers, et le reste des travaux) nous avons puisé d'un compte spécial créé avec les redevances des passagers: le Compte de l'aviation civile (CAC) ", confie le coordonnateur de l'aéroport du Cap.

Le CAC aurait déjà débloqué plus de 10 millions de dollars pour continuer les travaux ajoute Larosilière.

Les manifestants se sont montrés très critiques par rapport aux autorités de la région, qui, selon eux, n'ont entrepris aucune démarche pour la finition des travaux.

Des accusations rejetées par le député du Cap-Haïtien, Kenston Jean Baptiste Baptiste, qui informe avoir entrepris des démarches auprès du premier ministre pour la construction d'un terminal temporaire, afin de rendre fonctionnel l'aéroport international du Cap.

Au début de l'année, le premier ministre Laurent Salvador Laurent Lamothe avait annoncé que l'achèvement de l'aéroport international du Cap-Haïtien constitue une des priorités de son gouvernement pour le Nord.

Au cours de cet interview, le chef de la primature avait indiqué que l'aéroport international du Cap-Haïtien dispose déjà d'une piste et de taxi way plus importants que ceux de la capitale et avait annoncé des pourparlers avec des représentants de la Transportation Security Administration ( TSA ), afin de démarrer la liaison entre Cap-Haïtien et les États-Unis.

A son achèvement, l'aéroport international du Cap-Haïtien, avec ses 2652 mètres de long et 45 mètres de large de piste, sera en mesure de recevoir des avions de type 4C: des Boeing 737 - 800 et des avions de même catégorie: Airbus 3190- 320, explique le coordonnateur de l'aéroport du Cap, qui, dans la foulée, informe que l'état haïtien est actuellement en pourparlers avec une banque commerciale de la place, afin de financer le reste des travaux de l'aéroport que le CAC devra rembourser.

Outre l'aéroport, les manifestants ont, entres autres réclamé du pouvoir en place la réhabilitation de la N1, des Gonaïves au Cap-Haïtien ; la reprises des travaux de construction du pont de la rue 5, l'émission de passeports et licences à partir de la cité christophienne, etc.

Gérard MAXINEAU
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Twitter: @gedemax
Source: Le Nouvelliste

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