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Les élections générales américaines sont désormais lancées

Par Prof. Esaü Jean-Baptiste --- Les élections générales des présidentielles américaines de novembre prochain sont désormais lancées. Avec la victoire de l'ancien gouverneur à l'investiture républicaine, on connaît en effet l'identité de celui qui affrontera le démocrate, Barack Obama. Il s'appelle Mitt Romney

L'élection présidentielle américaine de 2012 aura lieu le mardi 6 novembre 2012. Elle opposera le président démocrate sortant Barack Obama à son adversaire républicain Mitt Romney. Entre temps, pendant que le président sortant et l'ancien gouverneur de Massachusetts, dans des activités de levée de fonds cherchent des supports financiers, déjà, les deux hommes commencent à monter le ton de la campagne.

Après la version ''oui nous pouvons'' en 2008, dans le cadre des élections générales de 2012, l'équipe de campagne du président Barack Obama a choisi le slogan « en avant ». ''Ce slogan électoral a été dévoilé lundi dans une vidéo de 7 minutes environ et relance la campagne du président démocrate sortant pour l'élection générale''.

Pour lancer sa campagne officielle, le président a été en Virginie et dans l'Ohio, deux "Swing States", c'est-à-dire des états indécis qui peuvent a n'importe quel moment faire basculer le scrutin de novembre. Pour un début de campagne, le message du président était clair et directement adressé a son adversaire. "On ne peux pas le laisser gagner. Pas maintenant. Pas dans ce contexte, avec de si gros enjeux. Il ne s'agit pas seulement d'une autre élection. C'est un moment crucial pour la classe moyenne et nous sommes allés trop loin pour faire marche arrière à présent", a déclaré Barack Obama à Colombus.

Attaque contre Romney

S'adressant à ses partisans dans l'Ohio et en Virginie, le président eu a déclarer: "Aller de l'avant" pour empêcher Romney de ramener le pays à la situation d'avant la crise qui l'avait plongé dans la récession: "Nous devons avancer vers l'avenir que nous avions imaginé en 2008, celui où chacun a sa chance, chacun fait sa part, chacun joue selon les mêmes règles. C'est le choix de cette élection."

 Compte tenu des attaques répétées de Romney et son équipe sur le bilan économique négatif et un fort pourcentage de chômage durant l'administration d'Obama, beaucoup sont unanime à reconnaitre que le président était obligé de présenter une image négative de l'adversaire. Selon ''Lex Paulson, directeur adjoint de la campagne dans le Connecticut en 2008, ces "négatives ads" constituent bien un passage obligé pour le président sortant. Étant donné la faible reprise économique et les mauvais chiffres sur le marché de l'emploi, le président est contraint de donner une image négative de l'autre candidat", explique-t-il.

Quoique cette stratégie de campagne ne fait pas l'unanimité dans le camp des démocrates, mais à quelque mois du scrutin présidentiel de novembre, l'équipe du président a adopté une stratégie très offensive, mais surtout négative contre l'ancien gouverneur du Massachusetts. « Son camp dégaine déjà ses premières campagnes de "publicités négatives" contre Mitt Romney. Le candidat républicain y est présenté tour à tour comme un homme cupide, qui possède des comptes bancaires en Suisse, ou un gouverneur raté, qui a conduit le Massachusetts à la faillite lorsqu'il était à la tête de cet État du nord-est ». Mis a part ces attaques négatives contre Romney, le président reçoit du côté des démocrate, comme celui de Bill Clinton, des supports de poids.

Le soutien de Bill a Barack

Tout récemment, dans le cadre d'une levée de fonds, Bill Clinton n'était pas présent seulement pour aider le président Obama a remplir son trésor de campagne; il a aussi attaqué le nominé républicain. ''L'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton a éreinté, lundi, le républicain Mitt Romney et affirmé que sa politique serait 'calamiteuse pour [Les Etats-Unis] et le monde' s'il battait en novembre Barack Obama, alors que M. Clinton aide le président sortant à remplir son trésor de campagne. Le prédécesseur démocrate de M. Obama a mis toute sa verve et son influence au service de son successeur au cours de trois réunions de levée de fonds successives à New York, repaire des riches donateurs du parti démocrate''.

L'ancien gouverneur du Massachusetts n'est pas resté passif contre les attaques de l'équipe du président. Dans ses déplacements de campagne, il attaque aussi l'administration du président Obama.

Mitt Romney

Comme favori à l'investiture républicaine, la primaire du Texas en a été en réalité, une formalité pour Mitt Romney. Partant de l'hypothèse qu'il serait le nominé du Grand Old Party, l'ancien gouverneur du Massachusetts, avait, il y a de cela quelques semaines, officieusement commencé à faire campagne pour la présidentielle de Novembre contre Obama. Mais ''Après avoir été pendant plus d'un mois le candidat présumé du parti Républicain, Mitt Romney a finalement été officialisé candidat du parti mercredi dernier, en remportant la primaire du Texas. M. Romney compte désormais un peu plus des 1 144 délégués nécessaires à sa nomination officielle lors la convention républicaine en Août prochain. Ainsi peut donc démarrer la vraie course à la Maison Blanche''.

Dans sa campagne pour la course à la présidentielle de novembre 2012 contre Barack Obama, Mitt Romney, dans ses attaques, a insisté sur le bilan économique de Barack Obama, qui promettait "l'espoir et le changement" en 2008. L'ancien gouverneur de Massachusetts a affirmé que la politique économique du président Obama a échoué «Quand il a pris ses fonctions, l'économie était en récession et il l'a rendue pire», a-t-il lancé.

Mis à part des critiques de campagne de Romney et son équipe, l'Amérique continue de faire face a une crise économique laquelle peut selon des analystes politiques, avoir des conséquences défavorables sur la réélection du président en novembre 2012.

Crise économique

Effectivement, c'est sur une crise économique et un taux de chômage élevé, suivi des défaites des élections de mi-mandat de 2010, que Barack Obma, le candidat du parti démocrate, (favori dans les sondages), veut être réélu pour un second mandat. « Le président démocrate sortant, Barack Obama, initialement mis en difficulté par la victoire des Républicains aux élections de mi-mandat de novembre 2010, mais conforté dans les sondages depuis l'annonce, en mai 2011, de la mort du terroriste Oussama Ben Laden, est éligible à un second mandat".

Cependant "Le conventional wisdom" veut qu'un Président ne peut conserver le pouvoir lorsque le taux de chômage est supérieur à 7,2%. Les équivalents récents sont : Nixon en 1972 (5,3%), Reagan en 1984 (7,2%), Clinton en 1996 (5,4%) et Bush fils en 2004 (5,4%). Carter et Bush père ont été défaits avec des scores de 7,5% et 7,4% respectivement en 1980 et 1992. Il reste le cas de FDR réélu en 1936 (16,6%) et 1940 (14,6%) pour consoler Obama sur ses chances de réélection".

Selon les sondages, président Obama dispose d'une légère avance de 10% chez les femmes. Du côté des électeurs hispaniques, il est aussi bien confortable dans les sondages. En dépit de tout cela, la crise économique et le chômage restent de grands obstacles à sa réélection.