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Qui sera le colistier sur le ticket républicain de 2012


Mitt-RomneyPar Prof. Esaü Jean-Baptiste  ---- Alors que les primaires républicaines n’avaient même pas encore terminées, tous les regards étaient déjá tournés vers les élections générales de novembre 2012, en s’interrogeant sur le deuxième personnage du « ticket » du GOP.


Elu en même temps que le président par le collège électoral de grands électeurs, le vice-président des États-Unis, est le premier personnage sur la ligne de succession présidentielle qui peut succéder, en cas de décès, démission, incapacité ou impeachment du président.  Ainsi, « le choix du candidat à la vice-présidence repose sur des considérations hautement électorales : un candidat qui puisse renforcer le candidat à la Présidence dans des États. Le choix peut aussi permettre d'unifier le parti et de le mettre en bonne ordre de bataille pour la campagne électorale dans le cas de primaires divisant le parti ».

Effectivement, le choix d'un vice président se fait d'une façon que le candidat nominé puisse balancer sa campagne et sa chance de gagner. Par exemple, si le candidat nominé est libéral, donc il lui encourage toujours de faire appel a un colistier conservateur. Et s'il vient dans le nord, il est aussi recommandé de choisir quelqu'un du Sud. Question de faire la part des choses.

Les commentaires des analystes politiques surtout des experts des présidentielles américaines sur les critères qui peuvent pousser un candidat nominé et son équipe á choisir un colistier montrent combien important est ce poste dans un processus électoral. Par exemple : « La sélection du candidat vice-présidentiel a plusieurs impératifs. Tout d’abord, le candidat présidentiel a intérêt à avoir des atomes crochus avec son successeur potentiel. Ensuite, son colistier est censé attirer les indécis : il peut provenir d’un Etat pivot (swing state) ou d’une région aux antipodes de celle du candidat présidentiel ; être un ancien compétiteur aux primaires, ou appartenir à une aile différente du parti; et enfin, appartenir à une minorité ethnique ou être d’un autre sexe que le candidat. Enfin, le vice-président étant à la tête du Sénat, l’expérience au Congrès, ou tout du moins des recoins de Washington DC, est toujours la bienvenue. Dans le cas contraire, la jeunesse est bien sûr recherchée pour donner un nouveau souffle au ticket ‘’.

Cependant, choisir un vice-président n’est pas toujours un exercice facile. Au coté de l’expérience, formation académique, l’origine et la popularité de ce dernier, il ya encore d’autres critères aussi importants qui se sont toujours tenu compte par le candidat à la Maison Blanche pour choisir son colistier.  Les exemples suivants des anciens candidats aux présidentielles américaines durant les cinquante dernières années sont des classiques qui peuvent illustrer le débat.  « John F. Kennedy avait voulu faire oublier son côté “bonne famille” en s’attachant les services d’un candidat du “terroir”, le Texan Lydon B. Johnson. Le centriste Bill Clinton s’était associé à Al Gore, réputé plus à gauche, qui, lui même, avait ensuite fait équipe avec le consensuel Joe Liberman. Barack Obama avait choisi, en 2008, le vieux routard Joe Biden pour masquer sa relative inexpérience. Cette même année, le vétéran John McCain avait créé la surprise en choisissant Sarah Palin, afin de contrebalancer le côté historique de la nomination du premier candidat noir à la Maison Blanche ».

Qu’en est-il de Mitt Romney en 2012?

Dans le cas de Mitt Romney, le choix du colistier dont il décidera de mettre sur son «ticket» de campagne devrait être quelqu’un capable de peser lourd dans la course á la Maison Blanche de novembre de cette année. L’ancien gouverneur du Massachusetts est toujours vu comme quelqu’un d’une « Personnalité centriste, réservée et peu enthousiasmante, au profil de riche patricien détaché des préoccupations de la base populaire conservatrice ». Donc face a constat, Mitt Romney « a un cruel besoin de s'associer une personnalité «charismatique», capable de combler ses lacunes, de réchauffer sa campagne et de rallier les hésitants ».


Durant les primaires républicaines, Mitt Romney, n’a pas seulement perdu dans certains états du sud, mais il a aussi confirmé, “son incapacité à s'imposer dans cette région conservatrice et réligieuse. La Caroline du Sud, la Géorgie, le Tennessee, l'Oklahoma, le Mississippi, l'Alabama et donc la Louisiane sont autant d'Etats qui ont été échappé au candidat du GOP. Donc, “En échouant dans les Etats profondément conservateurs du sud, M. Romney montre une nouvelle fois sa difficulté à séduire le large éventail des électeurs républicains. Selon Dante Scala « Il a toujours un vrai problème pour s’imposer auprès des électeurs conservateurs et religieux », déclarait le professeur de sciences politiques à l’Université du New Hampshire.
Ce qui explique, pour convaincre l'électorat républicain et d’autres électeurs qui sont encore indécis en termes de qui ils voteront en novembre prochain, Mitt Romney et les stratèges républicains ne devront pas choisir un vice président basé seulement sur sa compétence, expérience ou de sa foi chrétienne? Pour gagner contre le président sortant, Romney aura besoin plus que cela.
Le candidat nominé du GOP aura besoin de quelqu’un qui est capable de “rallier les conservateurs et l'électorat indépendent dans les diverses régions géographiques du pays” Ce qui veut dire que le choix du vice président doit être aussi une question d'idéologie. “Mitt Romney a besoin de quelqu'un qui peut l'aider a gagner, mais surtout, capable d'assumer les charges et responsabilités de la présidence pendant les quatre ans de gouvernance. Pour y parvenir, ce candidat doit avoir aussi les qualités d'un exécutant et l'expérience du rouialle des affaires de Washington”. Donc dans la classe politique américaine, quel est celui qui parrait avoir le profil idéal pour ce poste se demandaient plus d’un?  

Quel serait le profil idéal?     

A quelque semaines de la convention républicaine en Floride, selon des sources qu’on peut faire confiance, les consultations vont bon train. Deja, ‘’la liste des candidats potentiels au poste de numéro deux pour le «ticket» présidentiel comporte une dizaine de noms. Figurent parmi eux, l’ancienne secrétaire d’état Condoleezza Rice, le senateur de la Floride Marco Rubio, le gouverneur de Virginie Bob McDonnell, le sénateur du Dakota-du-Sud John Thune, l'ancien gouverneur du Minnesota Tim Pawlenty, le gouverneur de l'Indiana Mitch Daniels et la gouverneure du Nouveau-Mexique Susana Martinez’.  
Entre temps, selon des sondages, président Obama dispose d'une légère avance de 10% chez les femmes et une bonne avance dans les communautés hispaniques. Dans ce cas, Mitt Romney a-t-il une obligation pour aller chercher son colistier parmi le sexe féminin  pourquoi pas chez les groupes ethniques minoritaires ? « Il y a de cela quelque mois, un sondage mené par CNN/ORC International plaçait ‘’avec 26% Condoleezza Rice et Rick Santorum 21% en premiere et deuxieme position comme de potentiel candidats qui pourraient accompagner Mitt Romney comme Vice président pour affronter le président sortant Barack Obama-Joe Biden pour l'élection présidentielle américaine du 6 novembre prochain.’’

Que va faire Romney? En lieu et place, jetterait il son dévolu sur Sarah Palin, ancienne candidate de vice président de McCain en 2008, la gouverneur du Mexique, Susana Martinez ou Condoleezza Rice, ancienne ministre des affaires étrangères lors du second mandat de George Bush (2004-2008).


Selon des analystes et certaines sources dans les milieux proches de la politique de Washington, l’option de Sarah Palin n’est pas a encouragé. On ne veut pas que l’ancien gouverneur du Massachusetts répète les mêmes expériences qu’avaient fait McCain en 2008. Alors si Romney compte vraiment opter pour une femme, pourquoi pas, une surtout d’origine d’hispanique se questionnent certaines sources? ‘’Étant donné le déficit d’image dont pâtit Mitt Romney auprès des femmes et des “latinos”, il pourrait être tenté de choisir un partenaire de sexe féminin ou d’origine hispanique. La gouverneur du Nouveau Mexique, Susana Martinez, présente l’avantage d’être les deux à la fois. Soutenue par le mouvement Tea Party, cette femme d’origine mexicaine est connue pour ses positions intransigeantes sur l’immigration illégale et la criminalité. Mais elle souffre cependant d’un cruel manque d’expérience et de lacunes en matière de géopolitique ».


Donc restons dans le sondage CNN/ORC International. En dépit de la bonne performance du candidat Santorum lors des primaires á l’investiture républicaine de cette année, selon certains analystes de la politique américaine et internationale, un ticket Romney-Condoleezza serait le meilleur choix pour le GOP. ‘’L'ex-conseillère en sécurité nationale et ancienne secrétaire d'Etat de George W. Bush figure en tête d'un sondage sur les préférences de Républicains et d'indépendants penchant à droite s'agissant de la candidature républicaine 2012 à la vice-présidence des Etats-Unis. En clair, une majorité de personnes sondées verraient bien un ticket républicain Mitt Romney-Condoleezza Rice pour affronter le ticket démocrate’’.


Condoleezza Rice

Condolee-riceEn tant une Africaine-américaine, elle répond non seulement aux critères de femme, mais aussi a celle de minorité. Tout au début des primaires républicains, L. Douglas Wilder, avait lancé  l’idée d’un ticket Romney/Rice. Son choix était basé sur les critères d’expériences de Washington qu’a eu Madame Rice et aussi de sa grande connaissance de la politique étrangère, mais aussi du fait qu’elle fait parti du groupe minoritaire (noire). Selon Douglas Wilder, « l’ancienne secrétaire d’état sous George Bush a tout pour compenser les faiblesses politiques de Mitt Romney et plaire à un électorat un peu réticent. Elle connait Washington et comment doivent se passer les rapports avec le Congrès, sans être une “politicienne de carrière”; elle est calée en politique étrangère, ce qui fait défaut à Mitt Romney; elle est énamourée des conservateurs et autres soutiens de Bush; elle n’a pas trop été égratignée par son passage dans l’administration; elle est noir:  Wilder ne présente pas aussi clairement ce dernier point mais parle plutôt des origines birminghamoises de Rice, de ses parents (une ancienne institutrice et un pasteur dans le Sud ségrégué) et un point qui ne pourra que rendre des services à Romney auprès de l’électorat noir compte tenu de son mormonisme ».


Il peut toujours ne pas considérer l’option des femmes, mais vu sa faiblesse aussi du coté des Latinos, pourrai il ignorer pour autant l’électorat de la communauté hispanique. De deux l’une.  Donc quel serait alors son choix ?


Marco Rubio

marco-rubioPuisque dans  un sondage fait par l’institution, Quinnipiac, Mitt Romney a un énorme problème chez les électeurs hispaniques, dont Obama à 64% des voix contre 24%, Donc dans l’optique de bien vouloir attirer les électeurs Latinos, entre Jeb Bush, frère cadet de l’ancien président Bush et ex-gouverneur de l'État de la Floride, choisira t-il Marco Rubio, le jeune sénateur de la Floride, d’origine cubaine ?  
Dans le cas de Jeb Bush, un stratège du GOP pense que c’aurait été un bon choix pour le parti, mais vu son caractère trop individualiste, est il vraiment fait pour, se demandait le spécialiste.  "Il pourrait également bien travailler avec lui", commente le spécialiste du Parti républicain. "Et avec lui, la Floride est très probablement acquise", précise-t-il.  Jeb Bush est en effet l'ancien gouverneur de cet Etat. "Mais est-il vraiment fait pour être numéro deux? C'est une personnalité affirmée, peut-être trop individualiste pour un tel poste", continue-t-il.
Tandis que ‘’Marco Rubio présente un double avantage : cet enfant d'immigrés cubains est influent auprès de la communauté hispanique des Etats-Unis, qui représente environ 15% de la population américaine et favorable à Barack Obama en 2008.  De plus, la Floride dont il est élu est un Etat clé des élections présidentielles. "Les sondages actuels donnent Romney légèrement favori dans cet Etat. Autre désavantage aux yeux du spécialiste : "Rubio est jeune, peut-être trop jeune".


Quand est-il de Bob McDonnell ?


Non seulement les Etats Unis est un pays a majorité protestante, mais de George Washington a Barack Obama, a l’exception de John F. Kennedy qui était catholique, tous les présidents américains sont des protestants.  Donc le ‘’mormon Romney prendra-t-il un chrétien conservateur comme le gouverneur de Virginie Bob McDonnell, pour enflammer la base chrétienne qui l'a boudé au profit de Rick Santorum pendant les primaires’’?


Encore d’autres noms  


Tout ne s’arrête pas la puisque ‘’Outre Marco Rubio, une poignée de candidats potentiels sont cités par la presse depuis plusieurs semaines dont le gouverneur du New Jersey, Chris Christie. Mais ‘’Il se dit dans les milieux bien informés que le candidat idéal pour Romney serait l’élu du Wisconsin Paul Ryan ou ira-t-il recruter d'autres noms comme ‘’Bobby Jindal, jeune gouverneur de Louisiane, originaire de l'Inde, au sénateur de l'Ohio Rob Portman en passant par la sénatrice du New Hampshire Kelly Ayotte ou Allen West, ancien militaire noir tout frais élu représentant de Floride, qui a l'appui des Tea Party’’.


Autant de candidats qualifiés et experimentés de la classe politique américaine pour un seul poste de VP.  Au fil des jours, le processus se resserera autour de trois candidats pour finalement, avant la convention, arriver a celui qui sera le partenaire de Romney sur le ticket. Parmi les candidats precités comme potentiels Vice president, il est important de mentionner que le sénateur de la Floride, Marco Rubio et le gouverneur du New Jersey Chris Christie ont, en plusieurs occasions, répété qu'ils ne souhaitaient pas être candidats à ce poste.  Peu importe, le GOP aura un collistier pour accompagner l’ancien gouverneur du Massachusetts aux campagnes générales de cette année.  Et quelque soit le nom qui sera retenu pour être sur le ticket de novembre avec Mitt Romney, cette décision lui permettrait de courtiser non seulement un électorat différent du sien, mais aussi capable de gagner en novembre.


Serrait-il alors un choix conservateur, une femme, une figure minoritaire, un protestant, ou autre ? On ne le sait pas encore. Donc comme ‘’ Il n’est pas aisé de pronostiquer quel sera le colistier de Romney mais il est probable que l’ancien gouverneur du Massachusetts joue la sécurité en choisissant un candidat d’expérience, fiable, avec un profil sérieux’’.

Prof. Esaü Jean-Baptiste
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Washington, DC USA
Lundi  2 juillet 2012