Actualités

Martelly : à petits pas vers « une nouvelle force » non baptisée !

Le président Michel Joseph Martelly a reçu les huit jeunes hommes avant leur voyage d’études de quatre ans à l’Ecole supérieure militaire de Quito

Le président Michel Joseph Martelly n'a pas mis en veilleuse son projet de monter une « nouvelle force ». En présentant, ce lundi 8 octobre, huit jeunes hommes avant leur voyage d'études de quatre ans à l'Ecole supérieure militaire de Quito, en Equateur, Martelly a dessiné les traits de cette force censée être orientée vers la défense civile et la protection de l'environnement.

Ces jeunes, aux côtés d'une quarantaine d'ingénieurs civils et de techniciens dont la formation en construction verticale, en génie rurale, en construction de routes et de ponts s'achèvera en septembre 2013, « constitueront, dès leur retour en Haïti, les éléments de la première composante de la nouvelle force publique », a confié le président Martelly.

« Ces nouvelles dispositions, renchérit Martelly, confirment, s'il en était besoin, ma détermination à créer une nouvelle force publique en plus de la Police nationale d'Haïti dont le renforcement et la professionnalisation sont plus que jamais engagés .» Le chef de l'Etat a cependant refusé de nommer cette force. « En temps opportun, on verra comment nommer cette force, mais l'idée, ce n'est pas de créer un problème là où il n'y en a pas », a-t-il dit, en présence de son ministre de la Défense Rodolphe Joazil, et de l'ambassadeur de l'Equateur.

Interrogé sur la réserve de certains pays amis d'Haïti quant à la création d'une nouvelle force publique, Martelly a indiqué que « nous n'avons pas à chercher ce qui n'est pas évoqué ». Martelly voit là une initiative heureuse pour l'avenir d'Haïti qui pourra compter sur ses fils et filles envoyés en formation à l'étranger.

Depuis plusieurs mois, Port-au-Prince et Quito se sont rapprochés. Ils ont signé deux accords, l'un sur l'appui à la reconstruction d'Haïti, l'autre qui jette les bases de la collaboration militaire. Le 20 septembre écoulé, le ministre équatorien de la Défense, Miguel Calvajal, avait effectué une visite officielle en Haïti, quelques mois après celle du président Michel Joseph Martelly en Equateur.

Roberson Alphonse
Source: Le Nouvelliste

Selon ce qui a été dit lors du voyage de Martelly à Quito, le gouvernement haïtien espère, à moyen terme, avec l'appui de la République d'Equateur :

a) créer un corps d'infanterie légère capable d'assurer la sécurité dans les zones frontalières et dans les régions reculées et difficiles d'accès;

b) renforcer les capacités techniques et opérationnelles des gardes-côtes haïtiennes;

c) former une unité d'aviateurs et de pilotes d'hélicoptère;

d) créer une unité militaire anti émeute et de déminage,

« Dans le cadre de la coopération entre Haïti et la République d'Equateur dans le domaine de la défense civile, le gouvernement haïtien souhaiterait :

a) créer un corps de génie au sein du ministère haïtien de la Défense, capable d'intervenir à titre d'appui technique, logistique et opérationnel dans de grands travaux d'infrastructures ou communautaires;

b) former un corps de sauvetage en milieu maritime et terrestre, capable d'intervenir au profit de la population civile, en cas de catastrophes naturelle ou humanitaire;

c) instituer un corps d'intervention humanitaire capable d'organiser la gestion humanitaire et le service d'ordre, dans les régions affectées, lors des situations post désastres. »