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Selon le sénateur Zenny, le président Martelly aurait fait savoir que si jamais il devait quitter le pouvoir, il rentrerait chez lui à pied du palais national

Port-au-Prince, le 7 octobre 2012 - (AHP) - Le sénateur Edwin (Edo) Zénny (du Sud-Est ) a rapporté lundi que le président Michel Martelly aurait fait savoir que s'il devait abandonner le pouvoir il quitterait le palais présidentiel pour regagner à pied, son domicile à Pétion-ville.

Une façon d'expliquer qu'il n'aurait dans ce cas là aucune intention de quitter son pays.

Selon le sénateur Zenny très proche du chef de l'Etat, celui-ci aurait tenu ces propos lors d'une retraite au club Indigo où il avait invité des sénateurs à débattre de sujets relatifs aux grands dossiers de l'Etat

Le sénateur Zenny qui, en raportant ces déclarations, crée des doutes dans l'esprit de la population, a toutefois fait savoir qu'un éventuel départ prématuré du chef de l'Etat du pouvoir, ne contribuerait en rien à resoudre les problèmes socio-économiques auxquels le pays est confronté.

Il s'est en outre interrogé sur "le mobile de ceux qui demandent qu'un président démocratiquement élu abandonne son pouvoir". Dans le passé, des gens qui avaient créé des troubles et obtenu le départ d'un président constitutionnel allaient par la suite bénéficier de 15 ans de franchise douanière, alors que le sort de la population est restée inchangé.

Une allusion à ceux qui auraient obtenu des exonérations de taxes pour des pertes qu'ils auraient subies lors des violences de debut 2004 qui avaient occasionné la destruction ou l'incendie de bureaux publics, commissariats de police et aussi d'institutions privées.

Le président Michel Martelly est confronté ces dernières semaines à des manifestations en cascades pour dénoncer le coût de la vie, mais dans certains cas pour exiger aussi son départ du pouvoir.

Le parlementaire du Sud-est s'est déclaré en faveur d'une entente qui ne devrait cependant pas avoir comme base, un partage de ministère mais les intérêts supérieurs de la nation.

Lors de la rencontre au Club Indigo, les sénateurs ont été invités à faire des propositions sur les moyens à utiliser pour faire baisser les prix des denrées alimentaires.

S'exprimant lundi autour de ces discussions, le chef de l'Etat les a qualifiées de fructueuses. Il a indiqué que la cherté de la vie n'est nullement une conséquence des politiques de son administration mais des mauvais choix faits, a-t-il dit, par le passé'.

Michel Martelly a toutefois réitéré sa volonté de travailler à l'amélioration des conditions de vie de la population.

Il a aussi redit qu'il a été élu pour 5 ans et qu'il compte aller jusqu au bout de son mandat.

Le sénateur John Joël Joseph (ouest), un des sénateurs qui ont pris part à la retraite, a fait savoir que le chef de l'Etat aurait accepté de réduire le nombre de véhicules de son cortège comme dans ceux des autres membres du gouvernement, une façon de diminuer les depenses inutiles.

Source: AHP