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Les sénateurs sont payés" ! Ils doivent voter pour le CEP de Martelly a déclaré le chef de la Minustah

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Le chef de la MINUSTAH fait pression sur les parlementaires particulièrement les sénateurs pour désigner leurs représentants au Conseil électoral permanent: "les sénateurs existent, ils réalisent des réunions et il sont payés": s'impatiente Mariano Fernández.

Port-au-Prince, le 17 octobre 2012 - (AHP) - Le chef civil de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haïti (Minustah), Mariano Fernandez Amunategui, a appelé mardi les citoyens qui appellent au départ du président Martelly à préparer de préférence un bon candidat pour les prochaines présidentielles.

Mariano Fernandez a indiqué que le soutien des Nations Unies à l'Etat de droit en Haïti signifie également un soutien aux auritités haïtiennes dont le pouvoir judiciaire, le parlement et la présidence.

Le représentant du secrétaire général de l'ONU en Haïti a fait savoir que le chef de l'Etat, élu pour 5 ans, a une période de gouvernance qui s'étend jusqu'à 2016. En termes clairs, pas question d'interrompre le mandat constitutionnel d'un président.

Toutefois, en février 2004, l'ONU avait avalisé le départ forcé du président constiutionnel Jean Bertrand Aristide, avant d'envoyer la MINUSTAH en Haïti pour remplacer la force multinationale à dominante americaine ayant debarqué en Haïti le jour du depart de M. Aristide le 29 fevier 2004.

Mariano Fernandez s'est également prononcé en faveur de la mise en place d'un "conseil électoral permanent" en vue de l'organisation des prochaines élections, "malgré l'impossibilité matérielle et légale du Senat" de chosir avec la chambre les 3 représenants du législatif au CEP permanent, le grand cops ne disposant pas des 2/3 requis pour prendre une decison en ce sens. Le Sénat fonctionne avec un effectif de 20 sur 30 sénateurs, mais son president ne vote pas.

Quoi qu'il en soit, le chef de la MINUSTAH appelle les parlementaires à participer au processus de formation du conseil, en disignant les personnalités devant siéger, en leurs noms, au conseil électoral.

Il estime que toutes les institutions qui doivent désigner leurs représentants au CEP permanent existent actuellement. Il s'agit de l'Exécutif, du CSPJ (Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire) et du Parlement.

Mariano Fernandez a dit se réjouir de voir le CSPJ corriger l'erreur qu'il avait commise lors de la désignation jugée illegale de ses 3 premiers représentants. Mais ces derniers n'ont toujours pas cédé leur place aux 3 nouveaux designés.

"Mais, c'est seulement si le Sénat n'existait pas qu'on pourrait mettre sur pied un CEP provisoire. Heureusement, le Sénat existe, a lancé M. Fernández, durcissant le ton: les sénateurs réalisent des réunions et il sont payés.

Et pour ceux qui appellent au départ de la MINUSTAH, Mariano Fernández a une réponse: la redéfinition de la mission onusienne ne devrait pas intervenir avant 3 ou 4 ans. Et d'ajouter:cela dépendra des circonstances, a-t-il prevenu.

Il a renouvelé la détermination de la Minustah d'accomplir le mandat que lui a confié le conseil de sécurité de l'ONU, à savoir contribuer à l'établissement d'un Etat de droit et au renforcement de la police nationale haïtienne.

M. Fernandez a aussi fait savoir que c'est en raison des avancées réalisées, a-t-il dit, dans les domaines de la sécurité et de la stabilité que le conseil de sécurité, sous recommandation du secrétaire général de l'ONU, a décidé de revoir à la baisse le nombre de policiers et de soldats sur le terrain.

Les troupes seront réduites à 6270 soldats et à 2601 policiers, a-t-il dit.

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