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L'affaire Wendy Phèle, le journaliste laissé pour mort, renvoyée à huitaine
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- Publié le jeudi 1 novembre 2012 17:20
Dans une audience qui a duré plus de six heures dans une salle remplie comme un œuf à la cour d'appel de Hinche, Me Armand Pierre, président de ladite cour, accompagné de deux autres juges, Me Dutène Auguste et Emerve Jolibrus, a ordonné le renvoi à huitaine de l'affaire du journaliste Wendy Phèle, correspondant de la Radio Télé Zénith face à l'ex-maire de Thomonde, Jean Souverne Delva, inculpé de recel de Jean Robert Vobe, par le juge d'instruction dans le cadre de l'agression de Wendy Phèle dans la nuit du 16 au 17 mars 2012. Après une objection de la partie civile constituée de Me Joseph Manès Louis, ancien chef du parquet de Port-au-prince, sollicitant une remise en confrontation de l'affaire, le conseil de la défense de l'ancien maire de Thomonde, Jean Souverne Delva, a fait opposition à cette demande. C'est dans cette optique que les juges de la cour d'appel de Hinche ont décidé de renvoyer le procès à huitaine parce qu'ils estiment que l'heure de satisfaire la demande de la partie demanderesse n'est pas encore arrivée.
Selon les témoins en la circonstance, en l'occurrence Wisny Benjamin, dit Kiki, Jean Fritz Abraham et Roland Cardichon, l'ancien maire Delva est le seul responsable qui peut aider la justice à trouver le présumé assassin Jean Robert Vorbe. Durant l'audience, la cour et le ministère public ont auditionné l'ex-maire de Thomonde durant plus de deux heures. Ce dernier a avoué devant toute l'assistance que Jean robert Vobe est son meilleur ami. L'ex-maire de Thomonde a même déclaré qu'il aime Jean Robert Vobe plus que ses deux garçons. L'ex-édile de la ville de Thomonde a affirmé devant la cour d'appel de Hinche que l'agresseur du travailleur de la presse, Wendy Phèle, détenait deux armes légales depuis 25 années. D'après Jean souverne Delva, ces deux armes sont un fusil de calibre douze et un Gluck 40. L'ancien maire de Thomonde a d'un autre côté vilipendé la justice du département de Hinche qui, selon lui, n'a rien fait pour trouver Jean Robert Vobe.
Les magistrats du ministère public, pour leur part, ont interrogé Jean Souverne Delva pour savoir s'il entend fournir des pistes pouvant permettre à la justice d'intercepter Jean Robert Vobe qui, jusqu'à présent, se trouve en cavale. L'ex-maire a déclaré qu'il n'entend plus coopérer avec la justice parce que, selon lui, l'affaire est en train d'être politisée. Jean Souverne Delva a accusé l'ex- commissaire du gouvernement de Hinche, Jean Evens Frédéric, qui, d'après lui, n'avait rien fait pour arrêter Jean Robert Vobe. De toutes les façons, le rendez-vous est donné par les juges de la cour d'appel de Hinche pour la suite de ce procès.
Chanel Louis
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Source: Le Nouvelliste