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L’arbitraire a son plus haut niveau : Tous les clubs nocturnes de Carrefour fermés jusqu'à nouvel ordre

luckman-delille1Luckman DelilleIl y a de ces nouvelles qui arrivent d'Haiti et on se demande si on est en plein rêve. Comment un simple commissaire du gouvernement peut décider unilatéralement sans une décision de justice de procéder à la fermeture de tous les clubs nocturnes dans une zone à la suite de la mort d'un ancien colonel haitiano-americain.

Nous déplorons la mort du colonel Placide qui était un ami mais nous ne comprenons pas la logique de ce commissaire de l'arbitraire à sanctionner un secteur d'activité parce qu'il est un incompétent et ne peut pas mener à bien une enquête pour arrêter des bandits.

Tout Haiti vous invite à lire le texte du nouvelliste expliquant le raisonnement de ce Lucmane Delille ce commissaire qui devrait protéger la population contre la corruption des autorités mais s'est servilement aligné à côté de la femme du président en faisant appel de la décision de justice du juge Jean Serge Joseph qui a été assassiné par Martelly et Laurent Lamothe selon Me André Michel.

Tous les clubs nocturnes de Carrefour fermés jusqu'à nouvel ordre

Le commissaire du gouvernement, Lucmane Delille, a décidé de fermer tous les boîtes de nuit dans la commune de Carrefour. Cette décision survient suite à la mort d'un ancien colonel américain, abattu lors d'un affrontement avec un policier dans un club de Carrefour la semaine dernière. Le commissaire en a profité pour présenter les différentes opérations menées conjointement par le parquet de Port-au-Prince et la Police nationale d'Haïti (PNH) le week-end dernier.

Le policier haïtien dont l'identité n'a pas révélée a été atteint de trois projectiles lors d'un échange de tir avec l'ancien colonel américain. « Le policier est dans un état critique sur un lit d'hôpital, a déclaré Lucmane Delille. Pour des raisons techniques, nous ne pouvons pas dévoiler son identité. Nous sommes en train de mener notre enquête et sous peu nous ferons la lumière sur ce dossier.»

Selon Lucmane Delille, la décision de fermer les clubs de Carrefour pour un certain temps vise surtout à calmer les éventuelles tensions qui pourraient surgir, suite à la mort de cet ancien colonel retraité, dont on ne veut pas divulguer le nom.

Le commissaire, célèbre pour l'ardeur qu'il met pour chasser les bredjens, prétend que les clubs de nuit de Carrefour sont fréquentés par des tapageurs et que beaucoup de ces habitués, dont des policiers y vont, avec leur arme à feu. « Nous sommes obligés de prendre ces mesures pour d'abord contrecarrer les contrevenants et également proposer à ces clubs, qui servent souvent de lieu de pagaille entre ivrognes, une nouvelle manière de fonctionner. Un propriétaire de night-club qui décide de rouvrir ses portes sans notre autorisation recevra une sanction relative à la violation de la décision du parquet.»

Il a profité de cette conférence pour présenter le bilan des différentes opérations menées par le parquet et la Police nationale d'Haïti (PNH) au cours du week-end écoulé. « Nous avons arrêté 26 personnes pendant ce week-end, beaucoup d'entre elles étaient des anciens prisonniers qui braquaient les personnes sortant des banques et des supermarchés. Nous ne savons pas, malheureusement, par quels artifices ces bandits ont pu retrouver leur liberté.»

Ces présumés bandits ont été arrêtés à Lamentin 54, à Pétion-Ville et à Cité Soleil. Selon Lucmane Delille, la population a une mauvaise perception de certaines zones qui, selon lui, abritent de paisibles citoyens. « Les gens ont toujours une mauvaise perception de Cité Soleil par exemple, a-t-il déclaré. Toutes les personnes qui habitent dans la cité ne sont pas des bandits, y vivent aussi des gens paisibles et honnêtes. Certains nous ont d'ailleurs donné des informations qui nous ont permis de mettre la main au collet de dizaines de bandits qui étaient vivement recherchés par la PNH.»

Le commissaire réitère la détermination du parquet à combattre les braqueurs et les violeurs qui empêchent les gens de vaquer normalement à leurs occupations. « Il est temps pour les paisibles citoyens de vivre bien en Haïti, a-t-il souligné. Au niveau du parquet, nous continuons à mettre hors d'état de nuire tous les contrevenants. Nous demandons à la population de continuer à fournir des informations et nous irons chercher les fauteurs de trouble dans leur cachette. »

Jocelyn Belfort
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