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Desras: Le bien-être d'une lettre...Haití, solidaridad mal entendida

 

El-mercurio-Editorial
 
L'éditorial du 5 décembre 2013, en espagnol, de l’influent quotidien chilien El Mercurio* intitulé « Haití, solidaridad mal entendida Â», en français: « Haïti, solidarité mal interprétée Â». La lettre de Desras semble avoir touché la plaie du droit pour l’influent quotidien chilien « El Mercurio Â» qui dénonce dans un éditorial l'inertie du gouvernement haïtien qui joue au « dodomeya Â» dans l'implémentation des normes démocratiques en Haïti. L’éditorialiste révèle que « l'important contingent militaire étranger (incluant un effectif de presque 500 chiliens, une participation qui parait disproportionnée vu la superficie du Chili) contribue à encourager le gouvernement de cette ile à ne pas assumer son obligation de doter le pays d'une stabilité politique permanente Â»
 
« La mission des Nations Unies en Haïti (Minustah) s'approche à une déviation dangereuse Â», précise El Mercurio. « Le Chili doit implémenter un profond changement dans sa contribution et dans la stratégie de l'ONU dans ce pays Â», lit-on dans cet important éditorial. « Cela fait plusieurs années que ce journal, comme d’autres multiples voix, préconise l’urgente nécessité d’élaborer un plan de sortie des forces onusiennes en Haïti et une diminution substantielle dans l’immédiat de ses troupes et, à priori, remplacer l’assistance actuelle du Chili en Haïti. Considérez l’Afghanistan, plus pauvre qu’Haïti et une menace constante à la sécurité mondiale, on a pu réduire de plus de la moitié l’effectif des soldats étrangers… Â» L’éditorial se plaint aussi du coût énorme que cette présence chilienne cause au contribuable chilien sans qu’il n’y ait aucun progrès appréciable en Haïti. La présence de troupes étrangères devient inappropriée pour répondre aux besoins du peuple Haïtien et, de plus, est contre-productif en ralentissant ses autorités à assumer leurs responsabilités démocratiques: cette présence militaire a l’effet contraire de mesures incitatives et sert plutôt d’excuses pour que les dirigeants haïtiens s’éloignent de leurs obligations, poursuit le journal.
 
« Il semblerait qu'à présent ce qui prévaut en Haïti c'est la stratégie facile de l'usage des forces armées étrangères pour protéger les dirigeants de justes revendications des mandants. Il convient de venir sans plus tarder avec d'autres formes de solidarité plus innovatrices pour un peuple dont la souffrance, face aux catastrophes politiques et naturelles, est indicible. Â»
 
Comme l’a si bien souligné samedi 7 décembre, dans le programme à succès Ranmase qui se faisait aux États-Unis (Atlanta, Georgia), un intervenant a rappelé que « Martelly répète à satiété qu’il dort bien tous les soirs, à l’abri des coups d’état, à cause de la présence de la Minustah en Haïti Â». Cette remarque judicieuse vient renforcer l’éditorial de El Mercurio.
 
Parlant de Ranmase, il est bon de rappeler au propagandiste Stanley Lucas d’avoir un peu plus de respect pour les auditeurs et de cesser de mentir sur les ondes. Sans vergogne, Stanley Lucas a eu le toupet de dire à haute et intelligible voix qu’à l’arrivée de Martelly au pouvoir, le 14 mai 2011, il y avait 1 million 600 mille réfugiées (1,600,000) sous les tentes et qu’à ce jour Tèt Kalé a enlevé 1 million 350 mille (1,350,000). En octobre dernier, j’avais écrit sur ce forum un article, preuves à l’appui, pour démentir et Martelly et Lamothe en prouvant qu’à l’arrivée de Martelly au pouvoir il ne restait que 635,000 réfugiés selon les chiffres publiés par la très respectueuse et plus grande organisation en Haïti : (IOM) International Organization for Migration ou (OIM) Organisation Internationale pour la Migration. A remarquer c’est pour la première fois que le chiffre de 1,600,000 contrairement à celui de 1,500.000 rapporté par la totalité des organisations qui travaillaient en Haïti a été invoqué et ceci est une courtoisie du représentant du gouvernement de la première fois.
 
Pour l’édification de Lucas, celle des lecteurs de ToutHaiti et des auditeurs de Ranmase voici le graphique de (IOM) :
oim-displaced-les-deplaces 
IOM (International Organization for Migration)
OIM (Organisation Internationale pour la Migration)
 
Dieudonne Saincy (Journaliste, Polémiste)
 

Réference:


  1.  * Lien El Mercurio : http://impresa.elmercurio.com/Pages/NewsDetail.aspx?dt=2013-12-05&NewsID=186803&dtB=05-12-2013%200:00:00&BodyID=1&PaginaId=3
  2. http://www.iom.int/files/live/sites/iom/files/pbn/docs/Strategy-IOM-Haiti-Updated-Jan-2013.pdfIOM Graph: Total number of displaced individuals from July 2010 to December 2012 (page 11)

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