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Parlant de Pamela White " C'est la première fois que je vois un ambassadeur dans cet état" a déclaré Pierre Esperance du RNDDH

Dans une intervention sur Radio Magick 9 dont un compte-rendu a été réalisé par le Nouvelliste, Pierre Esperance du RNND s'est hissé à la dimension d'un Homme d'abord et d'un héro en déclarant tout haut ce que tout le monde pense tout bas s'est exclamé un observateur politique qui veut conserver l'anonymat par peur de represailles.

Tout Haiti vous invite à lire ce compte rendu publie par le Nouvelliste de l'intervention de Pierre Esperance du RNNDH

Pamela White et John Kerry dans le collimateur de Pierre Espérance et de Carlos Hercule

Pas la peine de rechercher le nom de Pierre Espérance dans la liste des admirateurs de Pamela White, l'ambassadeur des Etats Unis en Haïti. Le secrétaire exécutif du RNDDH n'en est pas un. Au contraire, son sentiment envers elle frise le dégoût. « C'est la première fois que je vois un ambassadeur dans cet état. Les Etats-Unis n'ont jamais accrédité un diplomate comme Pamela White en Haïti», gronde Pierre Espérance.

Selon le défenseur des droits de l'homme, le «comportement de Mme White n'a rien d'un diplomate». «Dans certaines réceptions et d'autres cérémonies, elle ne se gêne pas pour passer les mains autour des hanches du président de la République et danser pour lui et pour le Premier ministre», révèle Pierre Espérance indigné. Sévère dans ses tacles, il assimile la désignation de Pamela White comme représentante du gouvernement américain en Haïti à un "manque de respect pour la population haïtienne".

Sur Magik 9, mardi, Pierre Espérance s'en est pris également au secrétaire d'Etat américain John Kerry qui, la main sur le cœur, avait informé le Congrès américain qu'Haïti est en train de prendre des dispositions pour l'organisation d'élections libres et honnêtes, et conséquemment, la constitution d'un nouveau Parlement haïtien. Il avait également confirmé que le gouvernement de la République d'Haïti respecte l'indépendance de la justice; et que le gouvernement de la République d'Haïti est en train de lutter contre la corruption et d'améliorer la gouvernance, notamment par l'adoption de la loi anticorruption pour permettre de poursuivre des fonctionnaires corrompus et d'instaurer la transparence financière et les exigences de responsabilité financière dans les institutions publiques.

«Le commentaire du secrétaire d'Etat est grossier et témoigne de la politique du "gros bâton" du gouvernement américain», a lancé M. Pierre Espérance. On ne peut pas faire une telle déclaration quand l'actuel conseil électoral qui n'inspire aucune confiance est contesté de tous, a-t-il poursuivi. »

Il croit qu'on ne peut pas non plus parler d'indépendance du pouvoir judiciaire quand "le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, se rend personnellement à la prison pour libérer la femme de Sonson Lafamilia détenue pour sa présumée implication dans le blanchiment d'argent en provenance de trafics illicites''. Pierre Espérance a, entre autres, rappelé également la tentative du ministre de la Justice d'ordonner, par une lettre adressée au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, la libération de 846 prisonniers dont des criminels, l'intervention du ministre dans le dossier d'Evinks Daniel, un présumé trafiquant de drogue et l'incarcération de quatre prisonniers politiques.

Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Port-au-Prince n'est pas plus tendre envers le secrétaire d'Etat John Kerry. Les déclarations de M. Kerry relèvent d'une grande légèreté, s'est-il exclamé avant de condamner la démarche du diplomate empreinte d'irrespect envers le peuple haïtien. Pour parler d'Haïti, dit-il, il faut d'abord se renseigner.

Carlos Hercule s'insurge contre M. Kerry qui, selon lui, n'a tenu compte que d'un seul son de cloche. «Pour avoir une vraie idée d'Haïti, il ne faut pas considérer uniquement la version de ceux qui font de la propagande», raconte l'homme de loi qui pense aussi que les interventions préalables faites par l'ambassade américaine en Haïti vont dans le sens contraire du témoignage de John Kerry. «Il n'existe aucun rapport entre la réalité et les déclarations du secrétaire d'Etat américain, a commenté Me Hercule. Il est probablement en train de parler de l'Haïti de ses rêves, a ironisé Carlos Hercule. »

Danio Darius
Source: Le Nouvelliste
Photo: Richarson Dorvil

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