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Des sinistrés du marché de Tabarre en colère contre les vaines promesses du chef de l’Etat
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- Publié le mercredi 25 juillet 2012 18:09
Lors d’une nouvelle manifestation de rue mardi, les victimes de l’incendie criminel du 24 février ont exprimé leur ras-le-bol devant l’insensibilité des autorités malgré la détérioration de leur situation économique, cinq mois après la catastrophe ; le ministre du commerce, Wilson Laleau, tente de calmer les esprits en promettant une assistance gouvernementale sélective basée sur les résultats d’un recensement des marchands et marchandes ruinés
Des dizaines de marchands et marchandes sinistrés ont gagné une fois de plus les rues lundi pour réclamer justice et réparation sur fond de critiques acerbes contre le chef de l’Etat, cinq mois après l’incendie criminel qui avait ravagé, le 24 février dernier, le marché communal de Tabarre (banlieue nord de la capitale).
« Président Martelly vous nous avez mentis », scandaient les manifestants en rappelant au dirigeant haïtien que les promesses qu’il leur avait faites n’ont jamais été suivies d’effet. Au lendemain de la catastrophe, il s’était notamment engagé à dédommager les commerçants afin de leur permettre de reprendre rapidement leurs activités.
Rappelant leur statut de chef de famille et les responsabilités qui vont avec, les protestataires affirment que si leurs revendications ne sont pas prises en compte avant le carnaval des fleurs, prévu le week-end prochain, ils passeront à la vitesse supérieure.
En réaction à cette énième mobilisation des marchandes de Tabarre, le ministre du commerce, Wilson Laleau, a promis l’accompagnement du gouvernement qui, dit-il, aidera les victimes à avoir accès au crédit bancaire. A cet effet, un recensement a été réalisé.
En attendant la publication prochaine des données recueillies, le ministre soutient que le nombre de personnes qui avaient une activité commerciale au marché de Tabarre se situent autour de 3.000 contrairement à des estimations précédentes surévaluées.
Appelant les autorités judiciaires à sévir contre les auteurs des incendies criminels à répétition dans les marchés publics, M. Laleau explique que l’Etat ne dispose pas des ressources nécessaires pour dédommager les victimes de ces catastrophes qui n’en finissent pas. spp/Radio Kiskeya