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Deux cent douze tués par balles d’avril à juin 2012, selon Jilap

justiceUne augmentation de 22 cas de décès au cours du trimestre

La commission épiscopale nationale justice et paix (sigle créole Jilap) révèle au total 212 décès par balles d’avril à juin 2012 dans son 43 ème rapport sur la violence dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, publié en juillet 2012.

Au cours de ce trimestre, une augmentation de 22 cas de morts par balles est observée en comparaison au trimestre précédent (janvier à mars 2012) au cours duquel 190 décès par balles ont été enregistrés par Jilap.

Le nombre de décès par balles a connu une légère baisse au mois de janvier 2012 (41 cas), pour remonter en force en février et mars, respectivement 78 et 71 cas, a précisé Jilap dans son rapport antérieur.

La Jilap enregistre pour les mois d’avril, mai et juin 2012 respectivement 80, 118 et 109 personnes victimes de violences, soit 307 cas au total dont 31 femmes.

Durant la période précédente, 293 victimes de violence ont été signalées de janvier à mars 2012.

La commission justice et paix signale une augmentation des cas de justice populaire au cours desquels 24 personnes sont victimes de lynchages d’avril à juin contre 18 pour les trois mois antérieurs.

Depuis le commencement de l’année, 11 policiers ont été assassinés, souligne le rapport.

La commission croit que la création d’un climat sécuritaire dans le pays passe par davantage de justice et de vérité dans les tribunaux.

Le manque d’efficacité des enquêtes judiciaires et la dépendance du pouvoir judiciaire des autres pouvoirs sont identifiés par Jilap comme des handicaps à la lutte contre l’impunité.

« Les autorités judiciaires peinent à avoir une réponse adéquate à cette impunité qui traverse toute les strates de la société haïtienne », déplore t-elle.

La commission recommande aux autorités politiques et judiciaires de respecter, d’appliquer et de faire appliquer la loi.

« Il faut rendre plus performante la direction centrale du pouvoir judiciaire (Dcpj) en matière d’enquête et rendre aussi plus professionnel les autres unités de la Police nationale d’Haïti (Pnh) en matière d’intervention pour garantir l’ordre social », préconise t-elle.

L’organisme de droits humains demande aux autorités judiciaires et policières d’apporter leurs conclusions sur des enquêtes menées sur les victimes de la violence.

Tenir un fichier actualisé contenant des informations sur les condamnations et autres infractions, créer un cadre légal correct et actualisé ainsi qu’un contrôle effectif sur le port des armes à feu, figurent, entre autres, parmi les principales recommandations formulées par Jilap

Source: Alterpresse