Tout Haiti

Le Trait d'Union Entre Les Haitiens

Actualités

La diaspora haïtienne humiliée, remise à sa place d’insignifiant par le gouvernement de facto de Privert

diaspora lunionsuiteHaitian Compas Festival à Miami Floride

New - York,  9 Mars 2016 (Tout-Haiti) --- Contrairement aux imbéciles heureux en Haiti qui blâment la victime (la diaspora) pour ne pas être organisée, structurée donc ne représente pas une force politique … je prends plutôt pitié pour ces porte-flambeaux de la ségrégation et de l’exclusion (les paysans d’abord et toujours et maintenant la diaspora) qui agissent aux détriments de leurs propres intérêts et le pays qu’ils sont censés représenter. Il est incompréhensible et même contre-productive vu l’état dégueulasse du pays, son infrastructure, sa politique, son économie qu’un gouvernement provisoire, et de facto en plus, ne trouve rien de bon à faire qu’a antagonisé le plus gros contributeur de l’économie nationale plus de $2 milliards par année de contribution de la diaspora dépassant de loin tous les contributeurs internationaux réunis.

La diaspora haïtienne humiliée, remise à sa place d’insignifiant et reléguée sous la tutelle du ministère des affaires étrangères par le gouvernement de facto.

Après avoir consulté plusieurs médecins sans résultat, vous ne vous tournez pas vers un ferronnier ou un charpentier, vous cherchez plutôt le meilleur spécialiste pour diagnostiquer et apporter les remèdes nécessaires à votre maladie. Ce principe est tout aussi vrai pour la diaspora qui avait certes un ministère qui, historiquement, n’avait rien foutu de concret pour elle en dehors de son aspect symbolique mais, ce n’est pas une raison suffisante pour se débarrasser de ce ministère qui devrait être l’un des plus importants dans l’agenda de tout gouvernement sérieux qui se respecte et dont l’objectif serait la recherche de débouchés, de ressources humaines et financières pour le développement du pays. Il faut souligner que plus de 80% des ressources humaines qualifiées du pays sont à l’étranger dans la diaspora, des dizaines de milliards de dollars en termes d’actifs de cette diaspora éparpillée Dieu seul sait dans combien de pays et qui a un titre ou un titre a une attache à la mère patrie. Pourquoi ne pas renforcer le ministère de la diaspora en trouvant des solutions pertinentes et originales pour capitaliser sur ses ressources et les orientées vers le développement du pays. Ceci très clairement n’est que le cadet du souci ces dirigeants de pacotilles car cette tâche essentielle ne peut pas être la fonction d’un ministre des affaires étrangères.

Pour bien gérer il faut planifier et pour bien planifier il faut connaitre dans les moindres détails les ressources disponibles vous permettant de faire des allocations rationnelles pour atteindre avec efficacité les objectifs fixés tels, de l’emplois en abondance et la réduction drastique du chômage et la création d’entreprises nouvelles pour augmenter l’assiette fiscale et permettre à l’Etat de se défaire de la dépendance de l’aide internationale. Les milliards de la diaspora peuvent aider à réaliser ces objectifs si les conditions sont réunies.

Messieurs, les dirigeants

1-      connaissez-vous le nombre exact des investissements de la diaspora dans le pays aujourd’hui?

2-      Avez-vous une estimation du potentiel de ceux de la diaspora qui veulent investir dans le pays ?

3-      Que veulent-ils ?

4-      Quelles sont les contraintes qui empêchent à la diaspora de se lancer dans des investissements d’envergure dans le pays ?

5-      Quelle zone a eu le plus d’investissement de la diaspora  durant les 10 dernières années ?

6-      Quel secteur d’investissement intéresse le plus les éléments de la diaspora ?

7-      Quel est le montant des investissements directs de la diaspora pendant les 10 dernières années ?

8-      Il y-a-t-il une bourse ou un marché financier en Haiti permettant à la diaspora d’investir directement dans les entreprises créatrices d’emplois ?

9-      Il y-a-t-il une structure d’accueil pour canaliser l’énergie et les investissements de cette diaspora ?

10-   Qui va assurer la sécurité des investissements de la diaspora dans le secteur de l’immobilier par exemple ?

11-   Quelles sont les incitatives pour attirer les investissements de la diaspora et pour concurrencer la République Dominicaine où il est dit qu’il y-a déjà d'importants investissements de la diaspora haïtienne ?

Ces questions et leurs réponses sont d’une importance capitale pourtant, elles n’intéressent pas ces dirigeants qui n’ont qu’une vision très étroite de koridò et à très court terme, le « déplumage Â» en règle de la diaspora. Vénérant la continuité en ne disant même pas un mot sur les taxes illégales de Michel Martelly. Cette diaspora ne représente rien à leurs yeux, elle n’est bon qu’à cela, être un ATM machine et tais-toi.

Evidemment, elle peut être taxée à satiété en toute impunité en plus de ses multiples contributions de plus de 2 milliards à cette économie anémique mais pas question qu’elle ait une quelconque représentation politique. Taxation sans représentation, même situation pour les deux catégories les plus marginalisées du pays, les paysans et la diaspora.

rapatriés haiti dominicanieRapatriés haitiens de la republique dominicaine Il n’est pas étonnant, car nous avons affaire à un pays qui a sciemment choisi de ne pas respecter ses propres citoyens qui vivent dans la misère la plus abjecte et dans la crasse innommable c’est tout à fait normal qu’il se foute pas mal de sa diaspora qui pourtant représente la plus grande source de devises et de financement autonome du pays …C’est un pays ou les élites respirent au même titre que les plus démunis, la même puanteur venue des ordures brulées dans les rues par faute d’un service de ramassage d’ordures adéquat. C’est un pays ou les élites construisent des clôtures qui les emprisonnent dans des ghettos luxueux. C’est un pays ou les riches circulent en voitures blindées par peur d’être la cible des délinquants trop nombreux devant une police mal équipée, sous payée et démoralisée. C’est un pays ou ses dirigeants n’ont pas pour objectif le bien-être de ses concitoyens car si c’était le cas ils agiraient autrement et idolâtreraient ceux ou celles capables ou ayant le potentiel de donner du travail à ses millions de jeunes qui ne demandent rien de mieux que d’être considérés comme des êtres humains.

Pour expliquer cette hostilité irrationnelle par rapport à cette catégorie de la population (la diaspora), un commentateur politique évoluant à New York a déclaré que les politiciens et les éléments de la classe moyenne en Haiti ont une peur bleue de la diaspora. Ils se sentent menacés, vu la précarité et la petite dimension de l’économie ils considèrent les éléments de la diaspora comme de potentiels concurrents pour les maigres jobs qui paient en US $ et surtout pour les postes politiques. De son côté, un économiste bien connu a ajouté que l’oligarchie et la bourgeoisie compradore ont également peur de la puissance économique de la diaspora qui, si elle est bien canalisée peut révolutionner le système économique désuet axé sur la rente et l’importation au détriment d’une production nationale agricole et industrielle.

Avec de tels potentiels pour le « take off Â» économique du pays, le dossier de la diaspora, malheureusement, est maintenant enterré (anfouraye) dans les méandres nébuleuses du ministère des affaires étrangères connu ces derniers temps pour être le dépotoir privilégié des parlementaires depuis que Laurent Lamothe l’avait bourré de sinécures pour le compte des députes et sénateurs  en échange de leurs votes pour sa ratification comme premier ministre qui, soit dit en passant, n’avait de qualification que l’Age requis.

La conjoncture a évolué, et Jocelerme Privert a ouvert les hostilités contre la diaspora et la réponse ne se fera pas fait attendre. Les leaders des différentes communautés haïtiennes d’outre-mer, d’après nos informations, commencerons des mouvements de boycottage comme un avertissement si le gouvernent persiste à humilier d’avantage la diaspora. Comme elle n’avait pas réagi après les taxes illégales de Martelly-Lamothe -Kplim, les dirigeants actuels de Port-au-Prince ont le vent en poupe et passe une vitesse supérieure qui est maintenant d’effacer sa représentation symbolique et du même coup réduire a néant les espoirs du vote de la diaspora lors des futures élections du pays ce qui n’est autre qu’une consécration permanente de l’exclusion de la diaspora dans les affaires politique de la mère patrie.

Tout Haiti