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Huit (8) personnes tuées par balles lors de la manifestation du 17 octobre 2018 - Le RNDDH met en garde les autorités gouvernementales
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- Publié le samedi 10 novembre 2018 22:02
Tout Haiti vous présente un rapport du RNDDH faisant la lumière sur un aspect de la grande Manifestation anti gouvernementale du 17 Octobre 2018 jusque-là quasiment ignoré par la presse traditionnelle. Plus de 8 manifestants ont été assassinés par les forces de répression du régime selon les observateurs et Me André Michel porte-parole du secteur démocratique qui ne cesse de répéter que le procès contre les dilapidateurs de fonds de PetroCaribe ne pourra pas avoir lieu avec Jovenel Moise a la tête de la présidence.
Le RNDDH met en garde les autorités gouvernementales contre toute répression de la liberté d'expression du peuple haïtien
1. Le 31 octobre 2018, les funérailles de six (6) des huit (8) personnes tuées par balles lors de la manifestation du 17 octobre 2018, ont été chantées à la chapelle Notre Dame du Perpétuel Secours au Bel-air, dans le département de l'Ouest.
A. Faits enregistrés le 31 octobre 2018
2. La cérémonie devait débuter à 7 heures du matin. Cependant, très tôt dans la matinée, des agents de la Brigade d'opération et d'intervention départementale (BOID) ainsi que des agents de l'Unité départementale pour le maintien de l'ordre (UDMO) étaient déployés sur les lieux. Leur présence, très mal perçue a exacerbé la colère des parents et participants qui avaient fait le déplacement pour la cérémonie funèbre. Ils se sont donc mis à scander des propos hostiles à l'endroit des agents de la PNH, affirmant ne pas avoir besoin d'être sécurisés par ceux-là même qui avaient assassiné leurs proches. Certains d'entre eux ont aussi lancé en direction des véhicules de la PNH, des pierres et des bouteilles.
Les agents de la BOID et de l'UDMO, en réponse, ont lancé des tubes de gaz lacrymogène vers la foule et, pendant plus de trente (30) minutes des tirs d'armes ont retenti aux alentours de la chapelle susmentionnée. La tension a monté d'un cran. Les participants aux funérailles et les membres des familles éplorées qui se trouvaient dans l'enceinte de la chapelle paniquaient.
4. Après environ deux (2) heures de tension, la situation s'est plus ou moins calmée, les protestataires et les policiers s'étant apaisés. Cependant, on retiendra que les funérailles ont été grandement perturbées car, au lieu de démarrer à sept (7) heures, la cérémonie a démarré à dix (10) heures et n'a duré qu'une heure de temps, les parents, les proches, les participants ainsi que le prêtre officiant et ses auxiliaires, ayant été très tendus.
5. Après la cérémonie, une marche a été organisée pour dénoncer les conditions dans lesquelles les victimes ont été tuées et exiger justice et réparation. Cette marc
s'est muée en une manifestation où les participants réclamaient des comptes autour de l'utilisation des fonds PetroCaribe.
6. Au moins une (1) personne a été tuée par balle. Il s'agit de Nick Herlentz BRYAN qui se trouvait à la rue Gabélus, zone cimetière de Port-au-Prince. Il revenait de la marche lorsqu'il a reçu une balle à la tête.
Au moins huit (8) personnes ont été blessées par balles. Il s'agit de : Jordany DUVAL qui a reçu une balle au cou alors qu'il se trouvait à la Rue Montalais ; Bonise FLERASINT qui a été touchée au bras ; Ferlando DUCLAIR qui a reçu une balle au ventre ; Mackenson VIL, Frantz PIERRE et Enock BASILE qui ont reçu des projectiles aux pieds ; Kenol EXUME et Onelson VALET qui ont reçu des projectiles au dos. Onelson VALET est un mineur de quinze (15) ans
8. Au moins trois (3) autres personnes ont été atteintes de balles en caoutchouc. Il s'agit de Me Marc Antoine MAISONNEUVE, de Me Jean Joseph LOUICHER et de Jean Sony Aldaïr VATIL. Me Jean Joseph LOUICHER affirme avoir repris connaissance à l'Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti (HUEH).
9. De plus, des responsables de la PNH rencontrés dans le cadre de ce rapport, ont affirmé avoir procédé en date du 31 octobre 2018, à l'arrestation d'une quarantaine de personnes. Celles-ci étaient alors retenues dans les commissariats et sous commissariats de Port-au-Prince.
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