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Le CEP permanent pourrait voir le jour dans 72 heures, selon Michel Martelly
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- Publié le mercredi 15 août 2012 18:24
Le chef de l’Etat, qui a engagé des discussions avec les présidents des deux Chambres du Parlement, évoque l’idée d’un consensus sans faire de concession sur la nature du conseil électoral qui, prévient-il, ne peut être provisoire parce qu’une telle entreprise serait absolument illégale
Le Président Michel Martelly s’est déclaré mardi soir déterminé à mettre en place au cours des prochaines 72 heures le conseil électoral permanent, un processus pour lui irréversible, même s’il a initié des discussions avec le Parlement dans le cadre de la recherche d’un consensus.
« Il n’y a pas de voie détournée (pa gen wout pa bwa), car, la constitution prévoit un conseil électoral permanent. Un CEP provisoire serait illégal », a fait savoir à des journalistes le chef de l’Etat en assurant que plusieurs formules étaient à l’étude dont la constitution d’un organisme de six membres, dans un premier temps, en raison de l’absence persistante des trois représentants du corps législatif.
A ce sujet, l’Exécutif continuait d’attendre une réponse en dépit de l’expiration du nouveau délai de huit jours accordé aux deux Chambres du Parlement pour se décider.
Tenant pour acquise la liste communiquée par le conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Michel Martelly a évité de se prononcer sur les contestations enregistrées au sein du CSPJ, au bord de l’éclatement après avoir perdu deux de ses neuf membres. Le chef de l’Exécutif souhaite qu’une solution interne soit trouvée aux problèmes auxquels, dit-il, est confronté un pouvoir indépendant.
S’exprimant en présence du Premier ministre Laurent Lamothe avec qui il avait eu lundi un déjeûner de travail en compagnie des présidents du Sénat, Dieuseul Desras Simon, et de la Chambre des Députés, Levaillant Louis-Jeune, le Président a encouragé la poursuite des discussions en vue de la formation rapide de l’institution électorale chargée de réaliser le prochain scrutin sénatorial, municipal et local.
Se disant tout à fait favorable à un compromis entre les trois pouvoirs au profit de la stabilité politique, mais dans le respect scrupuleux de la constitution amendée en vigueur, le chef de l’Etat- qui prétend que son régime n’a jamais rien fait d’illégal- affirme avoir pris connaissance de la lettre ouverte du Sénateur Desras. Celui-ci l’exhorte à privilégier le consensus national plus tôt que la constitution d’un CEP permanent générateur de crise.
Enfin, M. Martelly a expliqué que ses deux grandes priorités actuelles étaient la fin de la crise énergétique propice à l’insécurité, malgré une subvention annuelle de 200 millions de dollars accordée à l’Electricité d’Haïti, et l’accès des plus pauvres au crédit bancaire. Des banques publiques et commerciales haïtiennes seront mises à contribution dans cet effort social et un appel aux banques étrangères n’est pas à écarter, a conclu le Président.
Avant Michel Martelly, le ministre chargé des relations avec le Parlement, Ralph Théano, avait déclaré que le processus de mise en place du conseil électoral permanent était en marche et ne devait pas s’arrêter.
« Du moment qu’il y a six membres sur neuf, il y a une majorité qui permet de fonctionner », avait indiqué le ministre citant à l’appui l’ex-Sénateur et actuel conseiller du chef de l’Etat, Youri Latortue. Promettant pour très bientôt les noms des trois personnalités que doit désigner le pouvoir, il a invité le Parlement à faire de même.
Pour sa part, le premier Sénateur du sud-est, Edwin « Edo » Zenny, chaud partisan et ami personnel du Président Martelly, qui s’est positionné en faveur d’un CEP permanent, a parallèlement mis l’accent sur la nécessité d’un consensus entre les différents acteurs afin d’éviter au pays une crise, selon lui, prévisible.
Radio Kiskeya