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Haïti-Politique : Des voix expriment des désaccords avec Martelly dans le Sud

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La formation par le président Michel Martelly du Conseil électoral permanent (Cep) avec 6 membres au lieu de 9 soulève beaucoup de commentaires au sein de la communauté des Cayes (Sud) où des personnalités politiques réagissent négativement.

Le responsable de la Ligue citoyenne pour le progrès d’Haïti (LCPH, une structure politique basée dans le Sud), l’ex-Sénateur Jean Gabriel Fortuné, qualifie de « révoltant » et « inacceptable » l’acte posé par le chef de l’État.

Fortuné, ancien délégué de l’actuel pouvoir exécutif dans le Sud, invite le président à faire marche arrière sur sa décision et éviter ainsi à la société haïtienne une nouvelle crise.

Sans faire référence à une personnalité en particulier, le responsable politique invite Maretlly à se souvenir de l’expérience d’autres Chefs d’État qui, dans le passé, avaient emprunté cette voie unilatérale.

Parallèlement, l’ex-sénateur exhorte les parlementaires à profiter de la conjoncture pour refaire le visage de l’institution en optant pour « une véritable concertation dans l’intérêt du pays ».

Fortuné suggère à la classe politique et la société civile d’œuvrer en faveur d’une option unitaire pour « remette le pays sur la voie de la démocratie et du changement ».

Le coordonnateur régional de la Fusion des sociaux démocrates haïtiens, Jean Yves Joseph, ne mâche pas ses mots. Pour lui, Martelly veut « s’accaparer de l’institution électorale à son propre profit au détriment des valeurs démocratiques et républicaines », ce qui, selon lui, jettera le pays dans le « chaos ».

Jean Yves Joseph demande à Martelly d’écouter la voix de la raison en tenant compte des propositions de différents secteurs pour épargner au pays une crise politique à un moment où la population fait face à des difficultés économiques à la veille de la rentrée des classe.

Pour sa part, le conseiller national de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) Claude Bernard, estime que Martelly prend la voie de l’instabilité, alors qu’une crise d’État s’installe au moment où les pouvoirs s’entre-déchirent.

Le conseiller de l’OPL dénonce une éventuelle « main cachée » de la communauté internationale derrière la décision du Président.

Bernard prône un dialogue national impliquant les pouvoirs de l’État et les autres secteurs pour trouver une solution à la situation actuelle.

Des personnalités interrogées par la presse locale (Radio Macaya, Télévision de la Métropole du Sud) disent ne pas comprendre la décision du chef de l’État qui fait cavalier seul. Selon ces citoyens, le pays est à la veille de fortes turbulences, qui peuvent être évitées si le président Martelly revient sur sa décision.

Source: AlterPresse