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Haiti-reconstruction: Les ruines du palais national bientôt enlevées

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Le président de la République, Michel Joseph Martelly a, conjointement avec le directeur général de l’Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN), Henri Robert Jolibois, procédé officiellement au lancement des travaux de démolition et de reconstruction du palais national, détruit lors du séisme dévastateur du 12 janvier 2010, a constaté Haïti Press Network.

La décision de la reconstruction de cet édifice public a été prise après la proposition de l’Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN), dont la mission consiste à sauver les biens et les symboles historiques mais aussi culturels de la République.

L’opération de démolition des ruines du palais doit débuter cette semaine. Tout en respectant les normes parasismiques afin d’éviter des dommages similaires à l’avenir, la reconstruction du bâtiment, a-t-il indiqué, tiendra compte de la recommandation des experts qui avaient conclu que les fondations ne peuvent pas supporter une nouvelle construction. Donc, il faudra tout raser.

Ces travaux de démolition qui doivent durer trois mois, seront conduits par la jeune organisation humanitaire JP-Haitian Relief Organization (J/P HRO), emmenée par l’ambassadeur et acteur américain Sean Penn. Cet organisme international fournira, sans frais pour le gouvernement, des ingénieurs et des équipements lourds pour la réalisation des travaux.

Plaçant ces mots de circonstance, le chef de l’État, Michel Martelly s’est dit réjoui, d’avoir relevé en partie, grâce au programme 16/6, le défi des sans-abris logés sous des tentes de fortune depuis le séisme. Une situation, a-t-il laissé entendre, qui représentait pour lui, l’une des plus grandes priorités depuis son intronisation à la magistrature suprême de l’État.

Fort de ses pas vers l’avant, le président Martelly dit avoir pensé que le moment arrive pour le gouvernement de se pencher sur le dossier d’une série de bâtiments, représentant par ailleurs le symbole de notre fierté, qui ont été pourtant détruits lors du tremblement de terre. Le palais national en fait partie.

« Le palais national est un de ces édifices-là. L’une des plus belles maisons du monde. Il symbolisait en quelques sortes la vision que, dans notre fort intérieur, nous entretenions de l’État haïtien. Sa majesté était pour nous inciter à construire un appareil public responsable, dont les dirigeants auraient à cœur de mériter de se loger dans un décor aussi prestigieux », a déclaré le chef de l’État.

De poursuivre, « nous avons décidé à assumer ces devoirs, et ayant déjà donné des preuves irréfutables de ma détermination à souscrire aux impératifs de progrès dictés par le vote historique du 20 mars 2011, j’entreprends de rebâtir pour le peuple haïtien, notre palais national qui reste dans nos mémoires ».

Faisant pour sa part un survol historique du palais national, le directeur général de l’ISPAN, Henri Robert Jolibois,  a indiqué que cet édifice où loge le premier citoyen de la nation, revêt un symbole extraordinaire de notre devise nationale, savoir : « l’Union fait la force ».

« Aujourd’hui ce 22 août, nous allons commencer la reconstruction du palais national, la restitution du symbole et aussi une coordination qui va mettre ensemble les secteurs public et privé, les amis nationaux et internationaux », a martelé Jolibois, avant de souligner que toutes les mesures et propositions que l’ISPAN fera dans le cadre de cette reconstruction s’inscrivent dans la pierre.

Néanmoins, aucune information relative à la date du démarrage de la reconstruction et le coût d’un tel projet n’a encore été communiquée. Cependant, le directeur général de l’ISPAN a informé qu’une partie du palais va être restituée à l’identique et une autre partie va être modifiée pour les besoins contemporains.

C’est en effet sous un soleil de plomb de la cour avant du palais, que la cérémonie s’est déroulée à l’abri d’une petite tente, en présence des membres du gouvernement, de la Première dame, Sophia Saint Rémy Martelly et du président de l’Assemblée nationale, le sénateur Dieuseul Simon Desras.

Texte  Alix Laroche
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