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Après sa volte-face, Edwin « Edo » Zenny se dit victime d’un « lynchage médiatique »

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Après sa volte-face, Edwin « Edo » Zenny se dit victime d'un « lynchage médiatique »

Niant désormais avoir craché sur le juge de paix Bob Simonise qu'il présente comme un « corrompu », le Sénateur du sud-est est parti en guerre contre l'avocat et ex-Sénateur Samuel Madistin qui aurait fait de graves insinuations sur l'origine de sa fortune et lancé un appel à la violence contre lui

Le premier Sénateur du sud-est, Edwin « Edo » Zenny, a surpris tout le monde lundi en revenant sur ses premières déclarations après avoir exprimé ses regrets pour avoir craché au visage du juge de paix Bob Simonise, lors d'une vive altercation ayant opposé les deux hommes dans une station de radio Jacmel (sud-est) autour d'accusations de corruption visant le magistrat.

Lors d'une conférence de presse au Parlement, le parlementaire, très proche du Président Michel Martelly, a reproché aux journalistes d'abîmer sa personnalité à travers les informations diffusées depuis samedi sur l'incident alors que dans le même temps ils auraient fait la promotion d'un « corrompu ».

Soutenant qu'il avait menacé de limoger Bob Simonise qui aurait ordonné la libération de quatre présumés bandits, Zenny a seulement reconnu qu'il était très en colère à son arrivée à Radio Bellevue Internationale et que M. Simonise et lui avaient failli en venir aux mains.

Après avoir fait irruption dans les locaux de la station en réclamant son droit de réponse face au magistrat qui aurait orchestré contre lui une attaque personnelle en règle, le parlementaire avait, selon plusieurs témoignages concordants, au milieu d'une discussion orageuse, lancé un gros crachat tombé sur le visage du juge de paix et d'un avocat qui participaient ensemble à une émission.

Par la suite, Edwin Zenny, connu pour ses sorties fracassantes dans la presse et désormais sous le coup d'une double plainte acheminée aux autorités judiciaires, s'était confondu en excuses auprès de ses deux présumées victimes et des représentants de la justice et de la presse locales.

Le Sénateur au teint clair, qui aurait évoqué avec fierté son appartenance à la « mulâtrie », a, par ailleurs, souhaité que le chef du parquet de Port-au-Prince, Me Jean Renel Sénatus, procède à l'arrestation de Me Samuel Madistin qui aurait incité les jacméliens à la violence en suggérant que si c'était dans l'Artibonite (nord), Zenny et sa famille auraient été la cible de violentes représailles après l'incident. Indigné d'entendre le même Madistin déclarer sur Radio Vision 2000 (une station privée de la capitale) qu'il avait de sérieux doutes sur l'origine de sa fortune, le représentant du sud-est au Grand Corps a estimé que la famille Zenny constituait une « dynastie » à Jacmel où elle compterait, depuis plusieurs générations, parmi les plus riches.

Se prévalant de n'entretenir aucune forme de relation malsaine dans la société, Edwin Zenny a mis quiconque au défi, y compris l'agence antidrogue des Etats-Unis (DEA) et l'ambassade américaine à Port-au-Prince, de prouver qu'il serait mêlé au narcotrafic.

L'association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH) et plusieurs dirigeants politiques ont réprouvé l'attitude totalement associable du Sénateur et qualifié de « scandale honteux » pour la nation l'incident de Jacmel.

Radio Kiskeya
Caricature: Le Nouvelliste