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Chaude alerte pour Martelly au Cap, plusieurs milliers de manifestants dénoncent sa « politique désastreuse »

Chaude alerte pour Martelly au Cap, plusieurs milliers de manifestants dénoncent sa « politique désastreuse »
Avant l'acte II jeudi de cette contestation naissante, le Sénateur Moïse Jean-Charles et d'autres opposants ont estimé que le chef de l'Etat et son régime avaient tourné le dos aux revendications des masses populaires confrontées, tous les jours, à l'érosion de leur pouvoir d'achat et à leur incapacité de se nourrir ; sous un autre angle, la ville des Cayes s'apprêtait à observer jeudi une journée de grève contre l'insécurité

Plusieurs milliers de personnes, parmi eux le Sénateur Moïse Jean-Charles, ont pris part mercredi à une manifestation antigouvernementale au Cap-Haïtien (environ 275 km au nord de Port-au-Prince) où elles protestaient contre la politique du Président Michel Martelly rendue responsable de la faim qui tenaille quotidiennement la population.

Il s'agit là de la première mobilisation d'envergure à viser personnellement le chef de l'Etat depuis son accession au pouvoir, il y a plus d'un an.

Plusieurs anciens parlementaires, élus locaux et partisans déçus de l'ancien chanteur « Sweet Micky » étaient du nombre des manifestants qui, outre la cherté des produits de première nécessité, ont fustigé la « politique d'exclusion » du régime actuel qui serait l'autre cause de la détérioration de leurs conditions de vie.

Dans le cadre de la poursuite du mouvement anti-Martelly, les manifestants gagneront les rues, une fois de plus jeudi, dans la deuxième ville du pays, a annoncé le coordonnateur régional de l'Organisation du peuple en lutte (OPL), Elusca Charles.

D'autre part, aux Cayes (sud), une journée de grève départementale a été décrétée pour ce jeudi à l'initiative de la société civile inquiète de la montée de l'insécurité dans la région. Apportant totalement son appui à ce mouvement, le Sénateur du sud, Francky Exius, a estimé que tous les autres secteurs devraient s'associer à cette journée de protestation.

Dans la foulée, le parlementaire appelle les forces de l'ordre à mater le banditisme galopant qu'il considère comme une sérieuse menace pour l'économie et l'industrie touristique de son département qui a d'énormes potentialités à exploiter.

Les débuts de la contestation sociale dans le nord et le sud seraient le reflet d'un profond mécontentement populaire face à la gestion du gouvernement Martelly/Lamothe incapable, jusqu'ici, de répondre aux besoins fondamentaux de nombreux citoyens malgré une intense campagne de propagande autour d'une multiplicité de programmes d'assistance dits à vocation sociale.

Source: Radio Kiskeya
Publié le mercredi 12 septembre 2012