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Haïti-Politique : Des sénateurs mèneraient la bataille sur un autre front contre Martelly

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Le président haïtien, Joseph Michel Martelly, le président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire et de la cour de cassation, Anel Alexis Joseph, et deux autres juges de la cour de cassation se trouvent dans le collimateur d'une partie du sénat de la république, selon des déclarations recueillies par AlterPresse au cours d'une série d'entretiens.

Quatre (4) juges, Frantzy Philémon, Thélot Wendell Coq, Kesner Michel Thermesi et Louis Pressoir, ont été installés le vendredi 17 février 2012 pour compléter la cour de cassation du pays.

En fait, Frantzy Philémon et Kesner Michel Thermesi « sont entrés en fonction dans l'irrespect de la loi », fait savoir le sénateur du Nord-Est, Jean Baptiste Bien-Aîmé.

Les noms de ces 2 derniers ne figuraient pas dans une liste reconnue par le parlement, selon les explications de l'élu.

En conséquence, « nous allons prendre une résolution pour demander à ces derniers de démissionner », ajoute Bien-Aîmé, qui explique que le sénat a été dupé de l'intérieur lors du processus.

Le dossier, relatif à l'entrée soupçonnée d'irrégulière de 2 juges à la cour de cassation de la république, ouvre une fenêtre sur celui du conseil électoral (dit permanent) à 6 membres établi par Michel Martelly.

Un conseil incomplet, car la version amendée de la Constitution de 1987 et "reproduite" par l'administration de Martelly / [premier ministre Laurent Salvador] Lamothe stipule un organisme électoral de 9 membres.

Les six (6) membres déjà installés ont prêté serment devant ces juges incrimines à la cour de cassation, qui font désormais l'objet d'une résolution parlementaire.

Tous les « actes » qu'ils [ces 2 juges] auraient posés seraient « nuls et non avenus », au terme de la résolution envisagée par le sénat de la république.

Les membres de ce conseil électoral (dit permanent pour certains et présidentiel pour d'autres) sont : Josué Pierre-Louis (représentant de l'exécutif, président ; il est nommé au dit conseil sans avoir reçu décharge de sa gestion au poste de ministre de la justice, auquel il a renoncé en octobre 2011 au fort des remous provoqués par l'arrestation arbitraire et illégale du député en fonction Arnel Bélizaire), Gustave Acacia (représentant de l'exécutif, vice-président), Reynaldo Brunet (représentant de l'Exécutif, responsable des opérations électorales), Yves Benoit Jean Marie (représentant du judiciaire, trésorier), Patrick Métellus (représentant du judiciaire, secrétaire général) et Salnave Exantus (représentant du judiciaire, responsable de la communication).

Autre personnalité concernée par cette résolution, c'est Anel Alexis Joseph, le président de la cour de cassation et du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj). Lui aussi aurait violé la loi en acceptant son poste, limite à 65 ans l'âge de nomination d'un juge en son article 51 ; alors que le juge Anel Alexis Joseph est septuagénaire.

Est également contestée la nomination des représentants du Cspj au conseil électoral permanent (Cep) mis sur pied par Michel Martelly .

Changement de phase ...

« La bataille », contre Martelly « a changé de phase », a déclaré à AlterPresse le sénateur du Nord Jean-Charles Moïse.

« Nous avons passé 15 mois à parler. Maintenant, les armes sont les manifestations, les grèves et les sit-in », préconise Moïse, qui entend mettre fin politiquement au mythe d'un Michel Martelly "très populaire".

Pour appuyer ses assertions, le sénateur Moise évoque les mouvements de protestation et de grève, tenus, les 12 et 13 septembre 2012, respectivement au Cap-Haïtien (Nord) et aux Cayes (Sud). contre le mode de gestion de l'administration Martelly / Lamothe.

Jean Charles Moïse annonce une autre série de manifestations, lesquelles devront, cette fois-ci, impliquer des habitantes et habitants des Gonaïves (Artibonite / Nord).

Source: AlterPresse