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Cap Haitien: La troisième manifestation anti-Martelly, l'opposition se durcit

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La mobilisation anti-Martelly se poursuit

L'opposition anti-Martelly se durcit dans la 2e ville du pays. Des milliers de manifestants ont à nouveau gagné les rues ce jeudi pour exiger cette fois-ci le départ de Michel Martelly. Au moins quatre personnes ont été arrêtées par la police.

La troisième manifestation anti-Martelly a fait recette au Cap-Haïtien. Partant du rond point Samarie, les manifestants, au son de la musique, ont sillonné plusieurs rues du Cap-Haïtien. Ils ont scandé des slogans hostiles au régime en place. Accusant la famille présidentielle d'être mêlée jusqu'au coup dans la corruption, les manifestants ont exigé le départ du pouvoir du président Michel Martelly. Celui-ci, d'après eux, n'a pas tenu ses promesses.

Le sénateur Moïse Jean-Charles et le représentant de l'OPL au Cap-Haïtien, Elusca Charles, sont les deux principaux leaders de l'opposition anti-Martelly dans le département du Nord. Ennemis jurés, ils se sont réconciliés à la faveur du mouvement anti-Martelly. Ils étaient avec l'ancien député Hugues Célestin à la tête de la manifestation qui a été attaquée à coup de pierres à la rue 20 H au centre-ville.

« Nous ne sommes plus dans les rues pour la vie chère...Maintenant, nous voulons le départ du président », a indiqué le sénateur Moïse Jean-Charles. « Le peuple ne peut plus attendre », a ajouté l'ancien député de la 48e législature Hugues Célestin.

La manifestation de ce jeudi a également scellé la réconciliation entre Moïse Jean-Charles et Hugues Célestin. Celui-ci accusait le parlementaire dans la mort de son jeune frère Guy Salvant. Pour sa part, le coordonnateur de l'OPL dans le Nord, Elusca Charles, a publiquement serré la main à son ex-ennemi juré Moïse Jean-Charles, sous les vivats de la foule.

Moïse Jean-Charles, qui n'a jamais caché son opposition au président Martelly, annonce que d'autres manifestations du genre vont se tenir dans différentes régions du pays. Intervenant à l'issue de la manifestation, il annonce une grève générale pour le lundi 1er octobre afin de contraindre le chef de l'Etat à démissionner.

Violences

Des violences ont éclaté dans le quartier sensible de Samarie, à l'issue de la manifestation anti-gouvernementale. Des pierres et des tessons de bouteille ont été lancés en direction des policiers qui sécurisaient la manifestation après que ces derniers ont dispersé certains des manifestants qui voulaient clôturer le rassemblement à Vertierres.

En réaction, quatre personnes ont été arrêtées par la police, rapporte la militante des droits humains Kettely Julien. Deux autres personnes ont été appréhendées la veille pour « troubles à l'ordre public ». Un climat de tension régnait mercredi soir dans plusieurs quartiers du Cap-Haïtien.

Le dirigeant de l'Initiative citoyenne (IC), Saul Gauthier, qui intervenait mercredi soir sur une station locale, avait accusé les proches du régime d'être à l' origine de ces violences ayant occasionné des casses.

Six autres personnes appréhendées par la police le jeudi 20 septembre, à la veille d'une mobilisation anti-gouvernementale, sont toujours gardées en prison, révèle la principale dirigeante de l'Institut mobile d'éducation démocratique (Imed).

Gérard Maxineau
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Source: Le Nouvelliste