Analyses & Opinions

Papauté: Sacré Francois!

Papauté: Sacré Francois!

Dans la mentalité occidentale, certaines paroles importantes sont prononcées généralement debout. C'est vachement sérieux dit-on. Par contre, dans la mythologie africaine, il faut s'asseoir pour dire des choses d'une extrême importance. Peu importe, dans les deux cas, il faut avoir littéralement et au sens propre les pieds sur terre. Mais pourquoi en ce temps de grande canicule, le nouveau pape Francois, sur la question de l'homosexualité, a-t-il choisi entre ciel et terre pour lancer des propos quelque peu surprenants, mais rassurants pour les uns, inquiétants pour les autres, après une visite de sept jours à Rio pour les Journées mondiales de la jeunesse/JMJ? Véritable buzz spirituel en apesanteur! De retour du Brésil après avoir rencontré des milliers de jeunes, le souverain pontife dans son avion a tenu à peu près ce qui suit : « Je ne connais pas de lobby gay au Vatican. Je n'ai jamais vu de badges de ce genre. Qui suis-je pour juger quelqu'un qui croit en Dieu, qui a de bonnes intentions ? » Le numéro un de l'Eglise catholique semble vouloir jouer la carte de Ponce Pilate ou du moins celle de la miséricorde. « Que celui qui n'a jamais "péché" jette le premier la pierre », le pape serait-il en train de montrer le chemin à suivre au camp anti-gay ici et ailleurs?

Fini ce temps où l'Eglise catholique envoyait les gens au bucher pour un ci et pour un ça. Visiblement la ligne de démarcation est belle et bien définie entre Francois et son prédécesseur conservateur, Benoît XVI.

Rupture consommée.

Seulement voilà, chasser le naturel il revient souvent au galop. En se gardant de juger les homosexuels, il y aurait, au moins, selon le pape argentin, proche des pauvres, deux sympathiques critères pour être un bon gay: « croire en Dieu et avoir de bonnes intentions ». Gay politiquement correct. Même dans l'espace aérien, le chef de l'Eglise veut avoir les pieds sur terre en prenant le soin de définir l'univers gay. Alors que le système transport ferroviaire déraille en Europe (France 7 morts; Espagne 79 morts; et cette collision de trains en Suisse: le conducteur a été retrouvé mort, trente-cinq personnes sont blessées; l'Italie pleure la mort de 30 personnes dans un accident d'autocar; tout ça sent un peu le deuil « apocalyptique », diront les fous de Dieu assoiffés de prophéties accomplies.

Shalom. Dieudonne Saincy. DS