Analyses & Opinions
Pour chaque Goliath, il existe un David…!
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- Catégorie : Opinions
- Publié le jeudi 28 janvier 2016 03:41
« Ils ont plus peur des idées que des fusils. »
(Forces armées révolutionnaires de Colombie, FARC)
Par Robert Lodimus--- Le dimanche 24 janvier 2016, la communauté internationale (CI) se préparait à donner le coup de grâce à la République d’Haïti. Mais la population des bidonvilles, courageuse, vive et alerte comme d’habitude, a déjoué le scénario cynique des petits « blancs » magouilleurs. Le palais des vampires recule. La colère rageuse de la rue a tranché. La peur et l’arrogance changent de camp. Les chansons de Vertières reviennent sur les lèvres incendiaires des milliers de manifestants qui ne reconnaissent plus l’autorité du gouvernement corrompu des Tèt Kale. L’État de droit est las d’être mis en déroute par la satrapie du PHTK qui croît dans le ventre pourri du néoduvaliérisme. N’est-ce pas le temps de guillotiner le passé harceleur, violeur et démoniaque?
Quelle formidable exhibition de solidarité nationale! Quelle intense démonstration de force patriotique! Les Haïtiens semblent vouloir repartir cette fois-ci dans la bonne direction. Que les mères de famille se ceignent les reins! Le train qui a démarré ne devrait pas s’arrêter avant d’arriver à sa destination finale qui aurait été, à notre humble avis, la gare de la « Révolution ».
La constitution française de 1793, qui n’est jamais entrée en vigueur, stipulait en son article 9 :
« La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l’oppression de ceux qui gouvernent. »
Plus bas dans l’article 11 :
« Tout acte exercé contre un homme hors des cas et sous les formes que la loi détermine est arbitraire et tyrannique; celui contre lequel on voudrait l’exécuter par la violence a le droit de le repousser par la force. »
Et l’article 27 sanctionne sévèrement les comportements dictatoriaux des dirigeants :
« Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l’instant mis à mort par les hommes libres. »
La constitution haïtienne de 1987 ne prévoit pas la « peine capitale » pour les autorités qui abusent de leur pouvoir politique, en se rendant coupables d’actes répréhensibles contre les intérêts de l’État et contre les principes sacrés des Droits humains. La sentence pour les crimes d’abomination et de Haute trahison a été commuée « en prison à perpétuité ».
Nous pouvons consulter les articles de la Section A du Droit à la vie et à la santé :
« Article 20.- La peine de mort est abolie en toute matière.
Article 21.- Le crime de haute trahison consiste à porter les armes dans une armée étrangère contre la République, à servir une nation étrangère contre la République, dans le fait par tout fonctionnaire de voler les biens de l’Etat confiés à sa gestion ou toute violation de la Constitution par ceux chargés de la faire respecter.
Article 21.1.- Le crime de haute trahison est puni de la peine des travaux forcés à perpétuité sans commutation de peine. »
Durant cinq années, les « personnages de la bande dessinée » de Barack Obama parachutés dans les milieux politiques décisionnels ont marché sur le drapeau national. Ils ont foulé aux pieds la constitution et les lois de la République. Ils ont utilisé les armes d’une force étrangère, la Minustah de Sandra Honoré, pour oppresser les masses populaires qui dénoncent une situation généralisée de banqueroute dans la fonction publique. Les mercenaires ont asséché les réserves monétaires de l’État. Le « président de la honte » a insulté publiquement des journalistes dans l’exercice de leur profession. Salopé la réputation des mères et des pères de famille. Les « blancs-becs » qui ont usurpé le palais national ont livré toutes les ressources minières à la voracité des multinationales établies aux États-Unis, au Canada, en France et ailleurs. Les « Sudre Dartiguenave » et les « Élie Lescot » ont spolié les terres des paysans pauvres de l’Île-à -Vache et ils les ont mises au profit des milliardaires étrangers versés dans le trafic de la drogue et dans l’exploitation immorale de la prostitution. Ce qui est encore très grave, les « hors-la-loi » financeraient des gangs armés qui sèment la mort et la terreur avec l’argent des contribuables.
Le « rossignol » des bois et sa « chorale de crapauds » sont arrivés au pouvoir avec – pour toutes ressources matérielles – leurs vieux « micros » et leurs « strings roses ». La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif n’a-t-elle pas la responsabilité constitutionnelle d’effectuer une mission d’audit financier de la présidence et des ministères et d’en produire un rapport complet et pertinent ? Le peuple haïtien a le droit de connaître l’ampleur de la gestion banqueroutière des brutes et des truands sans cheveux. La constitution et les lois doivent être appliquées contre les profiteurs sans vergogne et les dilapidateurs des deniers publics. Dans un contexte révolutionnaire, on parlerait de « tribunal populaire ». Comme dans la France de 1789. La Russie de 1917. Le Cuba de 1959…
Le Congrès des États-Unis, la Chambre des communes à Ottawa, le Parlement français, l’Union européenne, le Bundestag doivent être saisis formellement des attitudes de mépris affichées par leurs représentants diplomatiques en Haïti par rapport à la jouissance des Droits des indigènes reconnue dans la constitution de 1987. Ces diplomates subalternes et autocrates s’immiscent – sans retenue et avec arrogance – dans les affaires internes de la République.
Après avoir réduit ce pays à l’impotence, les États-Unis, la France, le Canada, l’Angleterre, l’Espagne, etc., avaient donc eu le toupet de choisir le jour, de réserver la date et l’heure de passer à l’acte ultime : anéantir l’œuvre glorieuse des vaillants Africains transplantés arbitrairement dans la Caraïbe, vainqueurs incontestables d’une armée napoléonienne, forte de 40 000 soldats bien équipés, bien entraînés, bien nourris…
Le Core Group, la Minustah, L’OEA, l’UE projettent d’assassiner la « Liberté » que le peuple haïtien a acquise au prix de l’esprit et du dévouement historiques. À l’instar de Crassus, les « proconsuls » ont aménagé la nouvelle Via Appia où seront dressées les croix qui serviront tôt ou tard à éliminer cyniquement 11 millions de citoyennes et de citoyens – nous revoyons Spartacus et ses collègues gladiateurs - qui ont commis aux yeux de la « Rome » de Barack Obama, de François Hollande et d’Angela Merkel, le crime impardonnable de réclamer le Droit d’être Libres et Maîtres de leur Destinée dans la Patrie fondée par leurs ancêtres martyrs.
Vigilance dans l’incertitude
Même si Pierre-Louis Opont a annoncé officiellement le vendredi 22 janvier dans l’après-midi le report sine die des élections du dimanche 24 janvier 2016, les Haïtiens doivent continuer à se mobiliser et à bloquer la voie publique. La situation politique présage le flou d’une surprise désagréable. L’ennemi pourrait bien se replier avant de sonner la dernière charge? Les « chefs de guerre » utilisent cette « stratégie de ruse », lorsqu’ils se trouvent coincés sous les tirs nourris des canons ennemis.
La décision du Conseil électoral provisoire s’apparente à une « demande de trêve » des dirigeants du PHTK pris complètement au dépourvu. Les « espiègles » veulent gagner du temps pour préparer leur « mauvais coup ». Profiter de la faiblesse momentanée des « camps adverses » pour traquer la « présidence », la « primature » et même le « parlement illégal » jusque dans leurs tanières, à notre avis, participerait d’une stratégie intelligente de prévoyance politique.
L’ensemble des procès verbaux du processus électoral vicié doit être passé au tamis fin. Les députés, les sénateurs qui occupent les enceintes du palais législatif ont l’obligation légale de détenir effectivement un mandat de légitimité populaire.
Dans quelle mesure la formation d’un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP) parviendrait-elle à échapper au diktat du Core Group et de la Minustah?
Les puissances internationales qui mènent le bal en Haïti aiment répéter que la majorité des individus qui composent la classe politique traditionnelle ne survivent que par les pratiques désobligeantes du « grenouillage », de la « traîtrise » et de l’ « antipatriotisme ».
Dans un pays étranglé par la misère et le chômage, nous constatons effectivement que les convictions idéologiques se cassent souvent comme une ficelle pourrie. On dirait que le logement, le véhicule, le pain, le lait et le sucre passent avant les « intérêts majeurs » de la société. Nous en voulons pour preuve la présence des pseudo-lavalassiens dans le « voukoum » politique des « crânes glabres ». Aujourd’hui, la plupart d’entre eux se sont convertis en défenseurs farouches du régime des kleptomanes, alors qu’ils léchaient hier encore, en public, les semelles des souliers du « prince » de Tabarre.
C’est avec les dix plaies d’Égypte que Moïse a libéré son peuple de l’esclavage pharaonique. Les méchants n’ouvrent pas leur cœur à la pitié. Le prophète dit dans le psaume 17 : « …Ils sont sur nos pas, déjà ils nous entourent, ils nous épient pour nous terrasser. On dirait un lion avide de déchirer, un lionceau aux aguets dans son repaire… » Et David implore même son Dieu, afin qu’il vienne le « délivrer par son épée ».
Des voix s’élèvent étonnamment pour critiquer et dénoncer les agissements des manifestants qui se laissent emporter par la griserie de la colère frustrante. Pourrait-il en être autrement devant l’impasse politique dans laquelle le G7 et l’Organisation des États américains ont engagé le pays depuis le 28 novembre 2010 en nommant une horde de « voyous » à la tête de l’État? En février 1986, des politiciens dégonflés, assoiffés de pouvoir exhortaient les masses populaires à abandonner le mouvement de « dechoukaj » et à rentrer chez elles. Henri Namphy avait fait la promesse d’organiser des élections générales et de remettre le pouvoir à un gouvernement civil. Cependant, le peuple haïtien avait plutôt reconnu l’urgence d’enlever les souches du duvaliérisme, afin que l’arbre ne repoussât par les racines. L’avenir leur a donné raison. La République d’Haïti n’est-elle pas en train de refaire l’expérience douloureuse d’une nouvelle forme de « papadoquisme » kleptocratique? Les françoisistes et les jean-claudistes occupent toutes les avenues du pouvoir politique. Ils pillent. Et assassinent. Le sang du crime coule dans leurs veines.
Dans ce paysage inquiétant, la petite bourgeoisie intellectuelle semble se préoccuper davantage de la protection de ses biens matériels que des tristes cas d’enfants rachitiques qui ne mangent pas à leur faim, qui ne vont pas à l’école, qui vagabondent dans les rues et qui, la nuit tombée, volent quelques heures de sommeil aux galeries poussiéreuses. Que valent deux ou trois véhicules incendiés dans un contexte de lutte révolutionnaire qui vise à améliorer les conditions de vie des masses nécessiteuses? Il ne s’agit pas de prêcher la violence. Mais plutôt de reconnaître que – dans tous les cas – la riposte contre la répression policière paraît inévitable. Elle est même légitime.
Comment la population doit-elle réagir, lorsque les tenants de la dictature utilisent contre elle des mitraillettes chargées à balles réelles aux fins de brimer ses droits imprescriptibles de revendications et de manifestations? L’exerce de ces Libertés inaliénables n’est-il pas inscrit dans la constitution de 1987? Marc Paillet, dans Gauche, année zéro, un ouvrage paru en 1964, interprète les échauffourées, les émeutes et mouvements populaires, les grèves des syndicats et ouvriers comme étant des signes avant-coureurs de la démocratie.
Machiavel parle lui-même de « remèdes héroïques ». L’auteur de « Le Prince » semble s’inspirer de la légende de David et de Goliath, quand il écrit :
« Sur quoi il faut remarquer que les hommes doivent être caressés ou écrasés, ils se vengent des injures légères; ils ne le peuvent quand elles sont très grandes; d’où il suit que, quand il s’agit d’offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu’on ne puisse redouter sa vengeance. »
En décapitant Goliath, David était assuré d’une victoire totale et finale, sans équivoque, sur son adversaire. Et s’il devait livrer un autre combat, ce ne serait jamais contre le même ennemi. Thésée a affronté une seule fois le minotaure.
Les « balbuzards » des puissances occidentales, orgueilleux et vaniteux, ont passé 212 ans à peaufiner les « pires scénarios » qui ont aiguillé la Nation haïtienne vers la ruine sociale, économique et politique.
Il faut décoder le message : « Si Ayiti ne redevient pas Hispaniola ou Saint-Domingue, elle ne sera jamais rien, et elle disparaîtra de la surface de la planète. » Cependant, les néocolons ont oublié que c’est au prix du sang et de maints sacrifices que la République d’Haïti a mérité sa place honorifique dans le grand livre de l’histoire universelle.
Le peuple haïtien a fait son choix. Son col ne sera plus pelé comme celui de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Jamaïque, de l’Écosse, de la Catalogne, du Québec… Son cou ne portera jamais plus le collier de la honte qui relie les départements d’outre-mer (DOM) aux métropoles pilleuses et racistes. Que les « maîtres » du monde gardent leurs « os de poulets » et leurs « os de pigeons » pour les « chiens » baveux qui restent attachés à leurs tables! Longtemps déjà , n’avons-nous pas déclaré comme le loup de Jean de La Fontaine :
« – Attaché ? (…) vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ?
– Il importe si bien, que de tous repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais à ce prix un trésor. »
Malgré la nature abyssale de la misérabilité agitée, utilisée par les médias étrangers pour caractériser, humilier Haïti, les oligarques de Davos et les États « sangsues » retiendront que son peuple refusera toujours de se « forger une félicité » quelconque dans des circonstances dégradantes qui risquent de compromettre définitivement l’indépendance et la souveraineté de son territoire. Il continuera toujours à réclamer le départ des forces de l’occupation qui portent les uniformes répressifs de la Minustah. Il se réserve également le droit d’utiliser tous les moyens en vue de recouvrer sa « liberté originelle ».
Plusieurs livres sont consacrés aux atrocités commises au Moyen-Orient par les pays qui sont passés de l’ « axe du bien » à l’ « axe du mal ». Ils ont déstabilisé et détruit des civilisations millénaires. Irak, Libye, Afghanistan, Égypte, Syrie sont devenus des États haillonneux. L’Occident a planifie le « gommage » de toutes les traces des anciennes cultures afin de mieux étendre son « hégémonie » sur la planète. Il utilise indirectement les bras cruels de « Daesh » pour matérialiser son projet diabolique. La destruction du monastère Saint-Élie, situé à Mossoul en Irak, une construction qui date de la fin du VIe siècle est la dernière œuvre criminelle de l’État islamique (EI). On se rappellera aussi le sort réservé aux trésors anciens de la cité antique de Palmyre, en Syrie. L’Unesco avait inscrit l’endroit au patrimoine de l’Humanité.
Les États néocoloniaux engloutissent, démolissent, souillent et désacralisent les lieux mythiques qui enrichissent et valorisent la mémoire historique des populations du Sud. Souvenez-vous du film Royal Bonbon de Charles Najman, tourné dans les ruines de la Citadelle la Ferrière de Milot, qui a fait revivre le prestigieux empereur Henry Christophe dans le personnage d’un fou du nom de « roi Chacha », interprété par Dominique Batraville ! Nous le considérons comme un « navet cinématographique » utilisé par la France et le Canada dans le but de démythifier les Héros de la guerre de l’indépendance. Et surtout Henry Christophe qui réalisa une œuvre gigantesque, monumentale classée huitième merveille du monde. Ce mauvais film mime le symbolisme qui traduit la décadence d’Haïti à travers les âges. L’image de la Citadelle la Ferrière délabrée n’est autre que l’expression ironique accolée à la dégringolade rapide, au déclin fulgurant d’un peuple jadis élevé aux cimes de la gloire solennelle.
Nous avons le devoir d’empêcher que des « apprentis cinéastes » s’offrent le plaisir égoïste de se « masturber » sur les figures héroïques qui remplissent l’espace du sacré historique de la République d’Haïti. Ces patriotes vaillants, dévoués et téméraires ont porté en eux des idéaux qui ont révolutionné les relations entre dominants et dominés. Makandal, Boukman, Sanite Belair, Catherine Flon, Dessalines, Christophe, Pétion… ne sont-ils pas devenus depuis 1er janvier 1804 synonymes de résistance contre le « mal absolu » et symboles de respect des principes sacrés des Droits humains et des Libertés individuelles et collectives, tels qu’ils sont incorporés dans le concept global de la « Démocratie » défendue par Socrate et Périclès ?
Les « tigres » qui sont aux ordres de Washington, de Paris et d’Ottawa ne redescendront pas le drapeau que nos ancêtres ont hissé au mât de l’édifice des Nations Libres et Souveraines. Il ne changera jamais ses couleurs. Car ce drapeau bleu et rouge porte en lui les emblèmes phosphorescents des paroles mémorables prononcées par l’empereur Jean-Jacques Dessalines et les braves soldats de l’armée indigène à la Crête-à -Pierrot : « Nous jurons tous de vivre libres ou de mourir. »
Le dimanche 24 janvier 2016, la communauté internationale, les traîtres, les antinationalistes ont raté la surprise de découvrir qu’il y a encore des Caonabo, des Henri, des Biassou, des Moïse…, en réserve de la République d’Haïti. Pierre-Louis Opont, peureux, lâche, paniqué et déboussolé, a contrarié et boycotté le « spectacle ».
Vers quoi chemine la République d’Haïti
Les perspectives d’avenir en rapport à l’ampleur et au développement de la crise sociopolitique ne suscitent pas un enthousiasme libéré de l’incertitude et de la crainte. Les véritables enjeux inscrits dans les cahiers des revendications populaires semblent dépasser l’électoralisme qui se dégage des mouvements sans lendemain dénommés G8, G30, etc. Les nombreux manifestants qui étouffent et assourdissent la capitale rejettent les idées de continuité ou de reprise du processus électoral mutilé par Opont et ses ouailles. Les cris stridents de leurs frustrations portent la couleur d’une « Révolution ».
Les populations des quartiers bidonvillisés qui bravent les mitraillettes de la Minustah de Sandra Honoré et de la police de Godson Orélus exigent la mise en place d’un « gouvernement révolutionnaire de transition » (GRT) qui soit capable d’élaborer et de proposer un Projet de Salut Territorial (PST). Une telle prouesse patriotique commanderait l’aménagement d’un cadre de débats méthodiques et d’échanges rationnels entre des acteurs politiques, économiques, sociaux et culturels conséquents et responsables. L’entreprise salutaire recruterait des compétences multidisciplinaires : politologues, économistes, sociologues, ingénieurs, médecins, agronomes, techniciens, éducateurs, agriculteurs, etc.
Il est impossible de régénérer la République d’Haïti sans envisager une « alternative politique révolutionnaire » (APR). Pour cela, il faut trouver des « John Adams », des « Robespierre », des « Condorcet », des « Boisrond-Tonnerre », des « Lénine », des « Castro », qui soient capables de proposer une structure de fonctionnement constitutionnel et légal pour la construction d’une nouvelle société haïtienne.
N’importe quel regroupement de politiciens qui acceptera d’assumer les charges d’une « présidence bourgeoise », dans ce contexte de dégradation accélérée du pays, connaîtra le sort des gouvernants minables et inexpérimentés qui l’ont précédé.
Les manifestations qui secouent Port-au-Prince n’ont pas réussi à déboulonner le gouvernement des « chenapans » de son socle. Les images révoltantes des deux jeunes hommes arrêtés et torturés par des agents de la « police antinationale », diffusées crûment sur les réseaux sociaux, ne provoquent pas non plus la dislocation des organes qui maintiennent en vie le régime des Tèt Kale. L’assassinat en public de Maxo Gaspard par un commando de la police, militant connu d’un mouvement politique qui revendique la « victoire électorale », n’a pas entrainé le désaveu des « strings roses » sur la scène internationale. Alors que Jean-Claude Duvalier et le tortionnaire Prosper Avril ont été abandonnés à leur sort, respectivement après les meurtres des trois élèves des Gonaïves le 28 novembre 1985 et de l’écolière Roseline Vaval le 5 mars 1990, à Petit-Goâve.
Le G8 tâtonne. Se soule de communiqués inodores, incolores et sans saveur progressiste. Est-ce un aveu d’impuissance par rapport aux exigences nationales ? Cependant, aucun d’entre nous ignore que le Core Group, la représentante du secrétaire général des Nations unies, Sandra Honoré, l’Union européenne ont déjà préparé l’après 7 février 2016 en lieu et place des véritables concernés.
Dans moins de deux semaines, il y aura certainement – d’une façon ou d’une autre – une « victoire » à célébrer et une « défaite » à déplorer. Il revient aux Haïtiens de s’organiser intelligemment, scientifiquement contre la force et la ruse des États néocolonialistes, afin que la « Fête » ait lieu du bon côté, et dans un cénacle d’espoir qui annonce le Changement et la Renaissance de la Nation.
Robert Lodimus
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