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Jovenel Moise, les Tèt Kale, les bêtes sauvages du Néo-colonialisme
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- Catégorie : Opinions
- Publié le mercredi 11 mai 2016 00:47
En Haiti, l’audace paie. L’audace sans limite de Jovenel Moise lui conserve encore dans une course électorale, après avoir tour à tour, fait figure de protégé d’un voyou debridé, mais président d’Haiti imposé par le clan néo-colonial, le nommé Michel “Sweet Micky” Martelly. Puis, maintenant, il est homme qui garantit et garantira l’impunité des Tèt Kale, ceux qui ont goulument plongé les mains dans la gamelle de l’Etat Haitien, remontant pour leurs poches et pour leurs proches la plus forte portion des 2.9 millliards de dollars de Petro Caribe.
En somme, Haiti attend encore une réponse en régle face à discours braillard de Jovenel Moise qui définitivement prend les Haitiens, tant de l’extérieur qu’à l’intérieur, pour des imbéciles, des mal informés, des consommateurs d’un Sweet Mickysime encore plus infantilisant qu’avant. Je viens de lire la dernière trouvaille d’un plumitif au service des Tèt Kale dans le nord. “Si en 1804, le PALMISTE symbolisait la liberté politique des noirs de Saint-Domingue qui avaient fondé l’État d’Haïti, aujourd’hui, la BANANE de Jovenel Moïse constitue l’emblème de la liberté économique par la production agricole nationale.” Signé, Cyrus Sibert, l’infecte propagandiste. Le niveau n’aura pas été aussi bas que cette coquille a été reprise sur la page de Martine Moise, la femme de Jovenel.
Point n’est besoin de s’attarder sur l’ignominie qui embrume le cerveau des Tèt Kale et la pauvreté du rapport entre le symbolisme du Palmiste et celui de la banane. Oui, en 1804, le Palmiste, droit, vertical comme lui seul dans la nature, sa tige pointée vers le ciel, reste la référence qu’avaient proposée nos pères fondateurs pour les générations présentes (à l’époque), et à venir, tel le comportement à adapter face à nos prédateurs, nos sempiternels ennemis. Mais, la banane de Jovenel, un produit planté sur nos terres, mais destinée en priorité au ventre du prédateur/colon européen, n’est-ce pas aux antipodes, voire un reniement même de l’idéologie placée derrière la projection du Palmiste. “Du sol soyons seul maître”, Bêchons joyeux, libre, fort et prospère.” Ces concepts flottent à mille lieux au-dessus des têtes de ces “chiens couchants” du colonialisme franco-européen, incapable de se réinventer d’autres formules que l’exploitation des terres, des ressources naturelles provennant d’autres territoires, au profit de leur marché de consommation et leur industrie de transformation.
Mais, les Tèt Kale, ces bêtes sauvages” d’un nouveau genre au 21ème siècle, trop heureux de se regarder dans le miroir des “blancs” s’octroie cette feuille de route, dans la logique de ces mercenaires et flibustiers, qui ne pourra nullement créer des richesses, ni des emplois durables. En fait parler de créations d’emplois dans tous ces milieux où s’agitent cette élite bavarde, paresseuse et braillarde renvoie un cliché normalisant où le travailleur est celui qui produit au salaire minimum près, pour le compte de lointains intérêts n’ayant rien en partage avec les haitiens et leur histoire. Eux-mêmes n’étant que des intermédiaires trop heureux de vivoter au-dessus par-dessus la tête de leur compatriote englué dans une pauvreté séculaire. Ils sont en réalité, les analphabètes d’une vraie politique économique, celle génitrice d’un vaste réseau de petites et moyennes entreprises, unique voie pour créer une classe moyenne solide, dont les pieds sont ancrées dans l’entrepreunariat patriotique, condition au minima devant placer notre Haiti sur la voie d’un état réduisant graduellement sa sous-production chronique, sa dépendance de l’aide externe, et éloigner l’arrogance plate des “seigneurs” racistes du Département d’Etat, du Quai d’Orsay et les autres suiveurs en mal de puissance.
Les baves écumantes de Jovenel Moise m’ennervent définitivement. Trop longtemps, on lui a laisse les champs libres de cracher son imbécilité de la chose économique internationale. Bien que les micros payant participant de ce jeu d’extermination rampante de la notion d’Haitianité, l’entrepreneur du Nord ne sait malheureusement s’il n’est juste qu’ un petit pion sur l’échiquier néo-colonial.
Peu de gens savent que tous les concepts qui allaient être intellectualisés pour donner corps au systême dit capitalisme européen, ont pris leur source à partir des 4 siècles d’esclavage, de colonisation et de Traite des Nègres perpétrés par ces européens. Ce sont ces richesses accumulées pendant tout ce temps-là, par le racisme érigé en principe d’exploitation et de production qui ont débouché sur la révolution industrielle au sein de la dite “vieille Europe”. Aujourd’hui, alors que les Asiatiques sont en train de sortir de leur torpeur (deux guerres de l’Opium en Chine, guerres du Vietnam et d’Indochine, les bombes d’Hiroshima et de Nagazaki, etc…) cette Europe, mère nourricière de l’élite Haitienne, n’arrive pas à concevoir son monde en dehors de la production agricole à très bas coût, sur des terres tropicales d’Afrique ou d’Haiti.
Jovenel Moise ne se conçoit nullement comme un gros niais quand il vante sa production comme étant destiné au marché allemand. Un vrai père de maison, pense d’abord à ses enfants qui doivent manger à leur faim. Ce qu’il ne dit pas, c’est que l’argent qui a financé ses champs, provient d’un prêt d’une banque allemande, garanti par l’Etat Sweet Mickyen. En fait il n’est que le gérant d’une propriété financée par des intérêts européens au bénéfice exclusif du marché européen. Les soubressauts enregistrés dans le processus de plantation et de transfert de la marchandise vers l’Europe ne font qu’afficher ses ignorances, et du marché et du systême. La variété de banane que ses maîtres lui ont confié la production en Haiti, constitue, selon toutes les informations circulant dans la filière de la banane dans le monde, une soupape, un ènième espace de production, au cas où il en viendrait à en manquer, car le marché européen ne courrait aucun risque de rupture de stock. En fait, l’opération financière ayant abouti au prêt de la banque allemande à Agritrans via l’Etat haitien, s’est révélé une ènième escroquerie cynique croquant dans le dos de petits prétentieux Haitiens, quelques millions qui seront coûte qie coûte repayés, que les fruits de la bananeraie du Nord débarquent dans les ports allemands ou non.
La faute aux ennemis de Tet Kale sur le terrain, c’est de ne pas avoir focalisé les attentions des écoliers, des universitaires, des paysans et des masses populaires en général, sur le danger que représentent les fiers-à-bras du Tet Kalisme, cheval de Troie de la recolonisation d’Haiti. Ce n’est pas sans raison que les Bandits Légaux aient laissé la parole dans les media aux petits diplômés “docteur” venus d’Europe, comme quoi, docteur, ils détiennent la science qui permettrait de sortir de nos errements de toujours.
Bloff! Et Bloffeurs ont encore de beaux jours devant eux. Jovenel, et ses “docteurs” sont la voix de leurs maîtres décadents Européens. Leur rêve a toujours été d’éteindre Haiti et sa révolution dans l’Histoire. Petite chimère imbécile aggripée dans leur ego nourri à la sève de la Destinée Manifeste. Toujours est-il qu’ils disposent sur le terrain de relais aussi disposes que disponibles comme Martelly, les tet Kale, Jovenel et les Bandits jamais retraités, ceux qu’ils avaient fabriqué dans leurs académies de police et militaire.
Norluck Dorange
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