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Haiti a capitulé devant la république Dominicaine avec la participation active du Venezuela et la complicité des États-Unis

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OUANAMINTHE, Haiti (touthaiti.com) --- L'histoire haïtienne est un perpétuel recommencement. À la manière de Sténio Vincent le régime Martelly-Lamothe vient de réhabiliter la république dominicaine qui était hier encore avant la rencontre de Ouanaminthe considérée comme un état paria.

Avec la rencontre de Ouanaminthe, Haiti s'est désolidarisée de la position de la présidente du CARICOM qui a exigé le rétablissement immédiat de la nationalité dominicaine aux 300,000 apatrides de la sentencia 168-13. (Voir article de Tout Haiti: Désaveu de la CARICOM à la position de Martelly: Kamla Persad Bissessar PM Trinidad demande l'annulation immédiate l'arrêt TC 168 13)

Respect des accords internationaux

Avant toute négociation Haiti se devrait de s'assurer de la bonne foi de la république Dominicaine et qu'elle respecterait ses engagements internationaux en rétablissant la nationalité des dominicains d'origines étrangères et particulièrement haïtienne.

Si la Républiques dominicaine ne respecte pas les conventions signées avec l'OEA et l'ONU comment va t elle respecter un accord signé avec Haiti qui n'a même pas les moyens de sa politique. Évidemment des hommes sans dimensions comme Martelly ou Laurent Lamothe ne sont pas en mesure de comprendre cet aspect et d'ailleurs ils s'en foutent pas mal car ils ont des dettes et redevances personnelles a honorer avec leurs tuteurs dominicains qui ont financé la campagne de Martelly et qui partagent avec eux les kickbacks des compagnies dominicaines opérant en Haiti.

En prenant au bond comme un enfant affamé les recommandations du président Vénézuélien Maduro d'entamer un dialogue direct avec la république dominicaine alors que cette dernière avait le dos au mur à la suite d'une levée de boucliers généralisée de la communauté internationale, Martelly a donné à la frange raciste de la républiques dominicain une planche de salut et lui permet d'avoir un argument pour tenir à distance les pays qui avaient monté la pression et qui risquaient de le mettre en quarantaine.

En plus de ces manœuvres diplomatiques des dominicains, deux acteurs importants sont a soulignés dans ce jeux de poker menteur, Le Venezuela et les États-Unis. Deux puissances rivales qui se retrouvent en parfaite harmonie dans le dossier d'Haiti avec un Martelly comme chef d'état.

Le Venezuela est pris au piège de sa ligne idéologique:

Il n'est pas facile de comprendre la position du Venezuela dans le dossier Haïtien. ce pays est mu pas des principes cardinaux qui expliquent son comportement conjoncturellement irritant pour certains. le principe de l'autodétermination des peuples, le principe de la non ingérence dans les affaires internes des pays et contrebalancer l'hégémonie américaine et occidentale en Amérique latine et la caraïbe.

C'est au nom de la non ingérence dans les affaires internes du pays que l'ambassadeur vénézuélien avait fait cette sortie "crabe " contre les observations pour le moins justifiées de la représentante de la banque mondiale sur l'absence de transparence dans la gestion des fonds de Petrocaibe( voir article de Tout Haiti: Interview : L'ambassadeur Vénézuélien ne peut pas Confirmer si Lamothe a autorisé un contrat de 50 millions sans appel d'offre ) mais nous savons que la réalité demeure, si les fonds ne sont pas administrés avec transparence en conséquence on assume que la corruption règne en maitre.

Maduro piègé comme un rat

Dans le cas de la sentencia CT 168-13 là encore les vénézuéliens désireux de rester consistant avec leurs principes de la non intervention dans les affaires internes d'un état souverain n'ont pas abondé dans le sens des autres pays qui ont systématiquement condamné la république Dominicaine et c'est pourquoi justement nos voisins se sont confiés à Maduro pour trouver une porte de sortie en s'appuyant sur le caractère souverain de la décision de sa cour constitutionnelle. Ne pouvant pas rater une occasion de jouer à la puissance de référence qui détrône les américains les vénézuéliens se sont lancés tête baisée dans la marre.

Maduro est donc pris au piège de ses principes que les dominicains ont poussé a fond. Le Venezuela ne peut donc pas clamer haut et fort le principe de la non ingérence pour se défendre et utilisé un autre standard pour la république dominicaine. Mais une loi interne peut être légale mais génocidaire c'est la ou les Vénézuéliens se sont fait piéger comme des rats.

En Ponce Pilate les américains laissent faire le Venezuela

De leur coté, les américains qui étaient si prompts a condamné le gouvernent de Préval pour sa politique de rapprochement avec le Venezuela ne font qu'encenser Michel Martelly qu'ils avaient permis d'aller au second tour et qui pratique la même politique et en pire que son prédécesseur relative à la république bolivarienne du Venezuela.

Les américains savent très bien que les principes généraux défendus par l'Amérique du moins sur le plan international vont  Ã  l'encontre de la décision de la cour constitutionnelle dominicaine. Mais on n'a pas trouvé une réaction virulente pour forcer nos voisins a respecter au moins leurs engagements internationaux. Rendre 300,000 haïtiens dominicains d'origine haïtienne ou autres apatrides n'est pas une question de nationale sécurité pour Obama donc qu'ils aillent se faire foutre ailleurs. Laisser faire les vénézuéliens, pour l'instant, l'administration Obama placera le blâme sur eux quand la crise va rebondir. Les diplômes et les spécialistes tant décriés par Martelly auraient pu service dans ce cas précis si le président Tet Kale avait pour objectif de défendre les intérêts d'Haiti.

Qui va véritablement défendre les intérêts d'Haiti dans ce jeux de poker menteur?

La déclaration conjointe publiée (voir ici)  par les deux délégations de la rencontre de Ouanaminthe n' a rien apporté de nouveaux dans la résolution de la crise.

Pour des raisons différentes les deux pays qui auraient pu faire pression sur la république dominicaine pour revenir sur sa décision vont dans le sens contraire de la résolution de ce conflit qui comme l'a dit notre collaboratrice Michelle Mevs Portes aura un effet boomerang. Car, les victoires fictives nous feront encore courir.

Tout Haiti,

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