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Michel Martelly a traité de « voleurs de poules », de « voleurs de boeufs » Les opposants à son pouvoir

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Le président Michel Martelly a traité de « voleurs de poules », de « voleurs de boeufs » ceux qui s'opposent à lui toute la sainte journée et sur tous les sujets.
Les propos ne sont pas dignes d'un président de la République, mais compréhensible chez un homme exaspéré. Le président s'agace-t-il de tant de hargne à le faire dérailler ? Se laisse-t-il prendre dans le filet de ceux qui le poussent à la faute ?

On a comme l'impression que le président ne trouve pas dans son miroir le reflet de tous les efforts qu'il déploie pour mener à bien la barque nationale. Il ne lit pas dans les yeux de ceux qu'il rencontre assez d'admiration pour combler le fossé d'incompréhension que ses opposants creusent dans l'opinion entre lui et la population.

Ce différentiel n'est pas une nouveauté.

Tous les présidents haïtiens sont dans une dualité permanente. Il y a celui qui siège au palais, que l'on courtise avec force courbettes, que l'on présente comme le premier bon président depuis 1804 et le président honni que les opposants campent comme le pire fossoyeur de la patrie de Dessalines.
La vérité n'est ni noire ni blanche. En politique aussi, il y a cinquante nuances de gris. Dans cette guerre de l'image, la vérité flotte au gré du vent. Ce vent peut rendre maboul.

Aucun responsable n'est aussi mauvais que l'espèrent ses opposants, aucun dirigeant n'est aussi parfait que le présentent ses flatteurs. Les opposants ne sont pas des saints, les dirigeants non plus. Nous nageons entre deux eaux.

Frantz Duval
Source: Le Nouvelliste

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