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PetroVoleurs & PetroArtistes: Infamie à Eastern Parkway
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- Publié le jeudi 30 août 2018 13:04
Chaque année, le premier lundi du mois de Septembre, les Caraibéens fêtent grandiosement la fête du travail à Brooklyn, New York avec le grand défilé de Labor Day où des bandes musicales, des danseuses et des fêtards déambulent au son de la musique. Cette année, six groupes haïtiens sont retenus pour assurer le parcours dont : Sweet Micky, T-Vice, Kreyòl la, Djakout, Roody Rood Boy. De l’avis de plus d’un, ce sont des pétrogroupes. En effet, ces groupes ont supporté Michel Martelly durant toute sa présidence. Aujourd’hui, c’est avec tristesse que nous assistons à la gratification des pétrogroupes qui encensent des pétrovoleurs. Michel Martelly sera bien de la partie. Il peut fêter parce qu’il a de l’argent, mais est-ce le cas pour des milliers d’Haïtiens qui feront le déplacement ? En Septembre 2010, c’est sur Eastern Parkway qu’avait débuté la campagne de Michel Martelly comme candidat à la présidence. Cette année encore, Michel Martelly veut tester sa popularité pour savoir s’il va être candidat à la présidence ou non en 2021. Nous devons stopper les pétrovoleurs qui s’amusent à tout bout de champ et qui se présentent un peu partout comme s’ils étaient de paisibles citoyens. Nous ne pouvons empêcher à nos compatriotes de se divertir, mais au moins ils peuvent envoyer un message au pétrovoleur numéro un, Sweet Micky Michel Martelly avec leur maillot et des banderoles avec l’effigie : Kot kòb Petrocaribe a ? Si tous les Haïtiens pouvaient suivre cette démarche, on enverrait un signal clair aux pétrovoleurs qu’ils seront traqués même aux confins de la terre.
Michel Martelly devait jouer un bal à Westbury à Chez Mirelle, heureusement Mirelle a annulé le contrat. Ce bal de la honte n’aura pas lieu. Le pétrovoleur est attendu à d’autres endroits à New York, nous souhaitons que nos compatriotes fassent preuve de grandeur pour bouder les spectacles de Michel Joseph Martelly. Jovenel Moise n’est pas intéressé à juger les pétrovoleurs. Il revient à la population de se mobiliser pour forcer la main de ces corrompus au pouvoir qui feront tout pour protéger les pétrovoleurs et leurs acolytes. La Cour Supérieure des Comptes n’a pas à passer par quatre chemins ; elle connait bien les noms de ceux qui ont participé à la gargote, elle n’a qu’à publier la liste et le peuple s’en chargera de trouver le chemin de la justice et pourquoi ne pas se faire justice même. Chaque groupe qui aura à performer à Eastern Parkway lundi prochain doit dépenser une bagatelle de 50 mille dollars à 100 mille dollars. Où est-ce qu’ils trouvent tout cet argent pour bambocher alors que la population en Haïti vit dans la crasse. L’argent du Petrocaribe vole est la quelque part. Nous devons pressurer les petrovoleurs. Certains utilisent la presse pour se disculper, mais nous savons que la presse n’est pas la justice. Il y a aussi une certaine complicité entre certains leaders de la communauté et les petrovoleurs. Un groupe de compatriotes veut faire des banderoles et des maillots, mais ils sont en grande difficulté de trouver du financement. Ils sont obligés de tirer le diable par la queue.
Plus d’un se demandent où sont passés les 3.8 milliards de dollars. A présent, nous ne sommes pas si sûrs du montant. Certains disent 3.8 ou 3.5, les documents de fonds qui ont été décaissés affichent près de deux milliards de dollars. Les autorités compétentes doivent nous dire exactement à combien s’élève la dette d’Haïti pour le Venezuela, ainsi, nous saurons quelle quantité d’argent a été dilapidée par les petrovoleurs. Nous encourageons la population à organiser des sit-in devant la Cour Supérieure des Comptes, le Parlement haïtien, le Ministère de la Justice, le Parquet de Port-au-Prince et devant le Palais National. Les marches sont déconseillées, car les marches risquent d’être infiltrées et c’est plus facile pour les bandits à la solde des petrovoleurs de faire des victimes. Au moment où nous écrivons, nous avons appris que plusieurs personnes ont été blessées par balles lors de la marche qui a été organisée à Port-au-Prince aujourd’hui. Nous sommes déjà victimes de ce vol qui est qualifié de vol du siècle, nous ne pouvons pas laisser notre peau dans un mouvement de revendication. Je salue le courage des jeunes qui ont lancé le Petrocaribe challenge et qui ont organisé vendredi dernier un sit-in devant la Cour Supérieure des Comptes qui a drainé une foule monstre.
Les petrovoleurs sont soutenus par des politiciens et des artistes. Nous devons questionner la classe politique et nous devons questionner les artistes, surtout les petroartistes. Comment peut-on laisser de côté les grands patrons de medias qui ont passé cinq années à faire de la propagande pour le pouvoir de Michel Martelly. Ils ont surfacturé les ministères et ont tiré des profit des projets. Aujourd’hui, la presse est incapable de poser la question : Kot kòb Petrocaribe ? Les petrojournalistes jouent à l’intelligent, mais ils oublient que le peuple n’a pas la mémoire courte. Aujourd’hui, ils font feu de tout bois, mais nous finirons par les indexer comme faisant partie du gang des petrovoleurs. Le procès Petrocaribe aura lieu et tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin iront en prison. Pour certains de nos compatriotes au début des années 80, un départ de Jean Claude Duvalier était juge impossible. Et pourtant, Duvalier a laissé le pouvoir sans tambour ni trompette le 7 Février 1986. Nous avons la foi que ce qui doit être fait se fera pour que les petrovoleurs soient juges. La culture de l’impunité et de la corruption est enracinée même dans la psyché du dirigeant haïtien. Malheureusement, qu’il n’y a pas d’opposition en Haïti et que personne ne peut prendre Jovenel Moise au mot qui annonce la couleur en ordonnant le premier ministre nomme de faire le suivi sur le dossier Petrocaribe. Ce que Jovenel Moise dit en public est tout à fait différent de ce qu’il fait en privé.
La présence de Sweet Micky Michel Martelly à Eastern Parkway sera une infamie et les bien-pensants ne peuvent laisser passer sous silence cet affront. Nous encourageons nos compatriotes à protester sur le parcours du Carnaval et à demander où est passé l’argent du Petrocaribe. Les Haïtiens de la diaspora ne peuvent pas passer sous silence la dilapidation des fonds de $1.50 qui devraient servir au financement de l’éducation publique. Depuis plus de quatre ans, cette taxe est collectée, personne n’a trouvé bon de donner un compte rendu. Nous resterons mobilisés pour demander des comptes sur tous les détournements de fonds. A présent, nous mettons le focus sur l’argent du Petrocaribe. Les petrovoleurs doivent avoir peur et nous devons les traquer jusqu’au bout. Nous devons tracer un exemple sur les petrovoleurs et leurs acolytes. Nous ne serons pas intimidés. La culture de la corruption doit cesser d’être un mal endémique qui gangrène la société haïtienne. Jistis pou pèp la ! Prizon pou petwovòlè yo !
Kerlens Tilus
Ecrivain
Futurologue/ Templier de Dieu
New York: 08/29/2018
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Tel : 631-639-0844
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