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Un groupe armé les « rebelles » pro-Martelly en rébellion terrorise la ville de Petit Goave et bloque la route nationale No 2

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Petit –Goave, HAITI (touthaiti.com) --- Les hommes armés aux services du député Thimoléon, fervent défenseur de Michel Martelly, président du groupe parlementaire PSP appelé parlement sous payroll par la population haïtienne terrorisent la population de Petit Goave et paralysent le trafic allant vers la région du sud.

En effet, le député Thimoléon a perdu le contrôle de sa troupe de choc qui se sentant délaisser par l’élu de la circonscription a décidé de passer à l’action en érigeant des barricades sur la route nationale # 2 à la hauteur de Petit Goave, perturbant la circulation et causant ainsi des pertes inestimable à la région du Sud déjà en difficulté à cause de la crise économique que traverse le pays.

Estimant que le député Thimoléon et le pouvoir en place, qu’ils ont servi, n’ont pas répondu à leurs demandes de partager équitablement le gâteau de la corruption, ces hommes ont décidé d’utiliser les armes qu’ils avaient a leur disposition pour se lancer dans une forme de guérilla pour faire entendre leurs revendications.

Le pouvoir Martelly-Lamothe si prompt a libéré des présumés trafiquants de drogue et a révoqué des Commissaires du gouvernement honnête a fait montre d’un laxisme complice dans le cadre de l’insurrection de Petit Goave et a laissé cette situation se détérioré jusqu’au pourrissement.

Nous rappelons que notre collègue Garry Pierre Paul Charles de Radio Télévision Scoop FM a failli laisser sa peau après que son cortège a été attaqué par ces malfrats.

Tout Haiti vous invite à lire un compte rendu de la situation par Robenson Geffrard, du nouvelliste

Petit-Goâve : la police tente de reprendre le contrôle

La situation reste tendue sur la route nationale numéro 2 malgré une présence renforcée des forces de l'ordre. Les bandits armés retranchés dans les hauteurs du morne Maro à Petit-Goâve continuent de hanter l'esprit des populations.

La motivation de ces individus armés n'est pas connue. Cependant, ils continuent de semer la terreur sur la route nationale numéro 2. Une importante intervention de la police nationale, mardi soir, appuyée par des soldats de la Minustah, a conduit à l'arrestation d'une vingtaine d'individus et à la saisie de trois armes à feu, selon le porte-parole adjoint de la police nationale.

« Nous avons deux objectifs, a déclaré l'inspecteur de police Gary Desrosiers: Pacifier Petit-Goâve et mettre aux arrêts tous ceux qui ont participé à des actes de banditisme dans la zone. Nous ne laisserons pas la commune sans avoir atteint ces deux objectifs. La situation est sous contrôle, plusieurs maisons ont été fouillées et un groupe de policiers assure la circulation afin de permettre à ceux qui fréquentent la route de circuler normalement. »

L'officier de police a informé Le Nouvelliste que le responsable du commissariat de Petit-Goâve, le commissaire Daniel Compère, a été remplacé par l'inspecteur divisionnaire Charles François.

Auto-proclammés « rebelles », les individus armés exigent la libération sans condition de leurs collègues arrêtés par la police. Sinon, « nous allons ouvrir le feu sur tous les véhicules qui tenteront de traverser la route », a menacé Wilson Civil, le porte-parole de cette bande armée.

Tôt mercredi matin, ces individus armés ont barricadé la route. La police nationale, supportée par des contingents des Casques bleus, a repris le contrôle de la situation. Les forces de l'ordre ont établi des points de contrôle fixes sur environ une dizaine de kilomètres, ce qui a permis une reprise timide du trafic automobile. Pendant la journée de mercredi, des hauts gradés de la police nationale comme le directeur départemental, Michel-Ange Gédéon, étaient sur le terrain afin de mieux coordonner les opérations et rassurer la population.

Cependant, les hommes armés, qui terrorisent la population et pillent les automobilistes qui fréquentent la route nationale numéro 2 à hauteur de Petit-Goâve, sont toujours sur pied de guerre et menacent d'être encore plus violents.

Certains d'entre eux sont des habitants de Petit-Goâve. A visage découvert, ils accordent des interviews à la presse locale. « Mais on n'a pas le droit de citer leurs noms. Leur porte-parole, Wilson Civil, est formel là-dessus, a indiqué au Nouvelliste un journaliste de Petit-Goâve, requérant l'anonymat pour sa sécurité. Ils sont une vingtaine et lourdement armés qui se sont retranchés dans les hauteurs du morne Maro. Ils ont l'air d'être bien organisés. J'ai vu deux d'entre eux qui sont blessés au poignet...»

Selon ce journaliste, la population de Petit-Goâve est prise en otage par ces individus armés. « Ces gens sont dangereux et la population a peur d'eux, a-t-il dit. Ils ont l'habitude de tirer sur les policiers et sur les agents de la Minustah. Les habitants ne se sentent pas en sécurité, c'est pourquoi ils ont peur de les dénoncer. Certains avaient l'habitude de faire des déclarations dans les médias de la ville. Ils ne sont pas tous des inconnus. »

Le député de la circonscription de Petit-Goâve dont le nom a été cité comme proche de ces individus armés, prend ses distances et demande à la police de faire son travail. « Je suis un leader à Petit-Goâve et comme leader politique, tout le monde me connaît ; bon ou mauvais, a déclaré Stevenson Jacques Timoléon, comme pour se défendre. Je mets quiconque au défi de prouver que je suis de connivence avec eux. »

Le parlementaire a demandé à la PNH de sévir avec rigueur contre tous ceux qui terrorisent la population. Selon le président du bloc majoritaire pro-gouvernemental à la Chambre des députés, seules la paix et la stabilité peuvent faire avancer le pays.

Robenson Geffrard,
Source: Le Nouvelliste

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