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Distribution massive d’armes au Palais national par le regime Martelly-Lamothe pour gouverner dans la terreur
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- Publié le mercredi 20 novembre 2013 17:45
(Collaboration spéciale) --- Une tension palpable règne actuellement à tous les niveaux de la société haïtienne où de mauvais présages laissent prévoir le pire. Si les écoles restent encore ouvertes aux heures réglementaires, la plupart étaient perturbées par des mouvements de foule dans la région port-au-princienne, jeudi dernier (7 novembre). Le signe le plus visible de l’énervement, attribuable aux « grands événements » en gestation, est la course folle au stockage de produits de première nécessité. Soucieux de ne pas être pris au dépourvu, pères et mères de famille ont repris l’ancienne habitude d’investir dans les produits non périssables tels que hareng saur, morue, riz et pois, etc.
Car, des rumeurs persistantes circulent à l’effet que les prochains jours seront catastrophiques.
Pétion-Ville menacée par la vague-Dessalines
Un véritable branle-bas secoue la ville qui porte le nom du deuxième président d’Haïti, Alexandre Pétion. Des cohortes de manifestants étaient passées aux portes de la luxueuse cité (7 novembre) sans pouvoir atteindre ses principales artères. Mais, les importants centres commerciaux s’étaient barricadés à l’approche de plusieurs milliers de mécontents qui en veulent à la politique nettement anti peuple du gouvernement Martelly/Lamothe. Scandant des messages par lesquels ils entendent partager la richesse des nantis agglutinés à l’ombre du président Martelly, les manifestants se réclament du fondateur du pays, Jean-Jacques Dessalines, père de la nation haïtienne. Quant au président Martelly, Par Etzer Depestre on l’accuse, à tord politique pro-Mulâtre, caste qui a pris du panache sous son règne, après plus de quarante ans d’absence du paysage politique haïtien.
La taxation éhontée des classes nécessiteuses frappées d’interdiction de vendre leurs produits sur la voie publique, l’accaparement des marchés par la clique du pouvoir, la mise aux enchères de la justice par des magistrats véreux à la solde du gouvernement et de la famille présidentielle, une dilapidation sans borne des deniers de l’État et des fonds Petrocaribe ainsi que le refus de poursuivre le processus démocratique, figurent parmi les principales revendications qui exténuent la majorité du peuple haïtien. Ne se contentant plus de paillassons, alors que de grands hôtels émergent dans les hauteurs, une part non négligeable des millions de congénères vivant dans les bidonvilles aspirent ouvertement à un meilleur partage des richesses dans lesquelles se vautrent les classes dites héritières d’Alexandre Pétion.
Martelly menace de se défendre par les armes
La disparition de trois conteneurs chargés d’armes des locaux de la douane de Port-au-Prince n’était pas un fait banal. Des sources proches des milieux de l’intelligence soutiennent que ces armes ont été récupérées par le Palais national.
Tout comme le maintient en réserve de « Baz Rebèl », aux environs de Petit-Goâve, relève purement et simplement du Palais national. Donc, affirment ces mêmes sources, le pouvoir Martelly/Lamothe se prépare à défendre ses privilèges par les armes. D’ailleurs, une grande distribution d’armes a eu lieu au Palais national, à la veille du grand déferlement du 7 novembre dernier, qui était, vraisemblablement, un test « pour connaître de quels bois se chauffe Martelly ».
Parallèlement au désir maintes fois renouvelées de recourir à la violence pour parvenir à ses fins, des mastodontes de marque Ford ont fait leur apparition devant le cortège présidentiel. Chargés d’ouvrir le passage à quelques dizaines de tous terrains du cortège du président Martelly, ces grosses cylindrées arrivent en trombe au grand dam des automobilistes, et surtout des étrangers, dans un pays qui aspire à attirer des touristes.
D’autre part, des patrouilles sont assurées ouvertement par des voitures à vitres teintées, au mépris des forces de l’ordre chargées de la protection des vies et des biens dans la communauté. Ce qui crée une confusion totale au sein des différents corps de la police régulière.
Plan macabre pour interdire l’accès à Pétion-Ville
C’est un secret de polichinelle que le président Martelly fut un attaché (paramilitaire) aux ordres de l’ex-colonel putschiste Michel Joseph François. Partisan farouche des Duvalier, il a avoué en public avoir endossé l’uniforme bleu des tontons macoutes dans son jeune âge.
Arrivé au timon des affaires de l’État, Martelly préparerait un plan macabre pour interdire l’accès de Pétion-ville à « ceux des bas quartiers, entend-on de partout.
Non seulement des camions ont déjà déversé leurs cargaisons de pierres sur le parcours de la manifestation projetée pour le 18 novembre, des éléments proches du pouvoir ont reçu leurs con signes pour « riposter en toute légitimité ». Voilà pourquoi, dans les milieux autorisés, on craint que le plan macabre concocté par le présidente Martelly et ses hommes de main n’aboutisse à un massacre de la population besogneuse et désarmée. Puisque, réduite à leur plus simple expression, les adversaires
motivés du pouvoir Martelly-Lamothe descendront vraisemblablement dans la rue, malgré la distribution massive de fortes sommes d’argent à certains chefs de gangs de la région métropolitaine.
Quelles sont les possibilités d’une rencontre Martelly-Desras ?
Alors que la grogne populaire atteint un point de nonretour, une rencontre est projetée entre le président Michel Martelly et le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras. Cette entrevue aura lieu sur les pressions de la communauté internationale, notamment la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en Haïti et les ambassadeurs du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Organisation des États américains et de l’Union européenne.
Ceux-ci craignent un chambardement dans le pays imputable à l’intransigeance du président Martelly à se soumettre aux prérogatives constitutionnelles.
Un scenario qui forcerait l’indomptable président haïtien à permettre la continuité de l’État de droit en recourant à des élections qu’il a juré de ne pas tenir. Toute fois, ces démarches de dernière heure arrivent trop tard alors que le pouvoir est au plus bas de sa popularité. Conspué partout, Martelly ne peut prendre quelque bouée de sauvetage que ce soit.
Voilà pourquoi, son plan macabre pour livrer le pays au vagabondage reste son seul recours pour gouverner dans la terreur.
Haiti-Observateur
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