Vivement opposé à un ordre de transfert pour la Grand'Anse, Marc Helder Ramponneau aurait fait l'objet de graves menaces, ces derniers jours, avant de tomber dans un guet-apens, lundi soir, en rentrant chez luiMarc Helder Ramponneau, 48 ans, censeur du lycée Toussaint Louverture en instance de transfert vers Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest), a été assassiné tard lundi soir par trois individus armés circulant à moto, à Fontamara 27 prolongé (sud de Port-au-Prince), a indiqué à Radio Kiskeya le beau-frère de la victime, Carlos Molière.
Ramponneau, qui regagnait son domicile à pied, est tombé dans une embuscade. Profitant de l’obscurité du quartier, les meurtriers lui ont tiré dessus une première fois avant de l’abattre pendant qu’il tentait de s’enfuir dans une ruelle.
Selon M. Molière, les trois hommes ont aussitôt pris une direction inconnue.
La police et le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Francisco René, sont intervenus rapidement sur la scène de crime en vue de prélever les premiers indices.
Le proche parent du censeur soutient que ce meurtre serait lié au transfert, il y a tout juste une semaine, de Marc Helder Ramponneau qui, en protestant, contre cette mesure jugée arbitraire, aurait eu maille à partir avec certains décideurs du secteur de l’éducation. Devant son refus de se rendre à son nouveau poste au lycée de Jérémie, le disparu aurait été sérieusement menacé, confie son beau-frère, qui précise qu’il occupait le censorat du lycée Toussaint depuis quatre ans.
M. Ramponneau était marié et père d’un enfant.
L’insécurité criminelle est brutalement remontée ces derniers jours dans la capitale et ses environs. Au moins sept personnes ont péri samedi dernier dans trois incidents distincts.
spp/Radio Kiskeya
