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Leonel Fernandes, l' Haitianophobe

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Tout Haiti vous invite à lire une analyse de Lemoine Bonneau du Nouvelliste qui interprète sans fard la dernière réaction de l'allié politique de Michel Martelly, nous parlons de l'ancien président de la république Dominicaine Leonel Fernandes qui pourtant était considéré ou du moins présenté comme un ami d'Haiti.

La réaction de Fernandes face à la demande formelle et sans condition de la CARICOM qui demande l'annulation de la sentence 168-13 montre clairement que les pays n'ont pas d'amis et qu'ils n'ont que des intérêts et Leonel Fernandes est un haitianophobe

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Quand Leonel Fernandez défend l'arrêt de la Cour constitutionnelle !

En prenant le contre-pied de la lettre de la Première ministre de Trinidad and Tobago, également présidente de la Caricom, Kamla Persad-Bissessar, adressée au président Danilo Medina lui demandant de restaurer la nationalité de tous ceux qui ont été dénationalisés par l'arrêt 168-13 de la Cour constitutionnelle dominicaine, Leonel Fernandez veut prouver, en sa qualité d'ancien président de la république voisine, qu'il avait préparé le terrain permettant aux actuels dirigeants de ce pays d'agir de la sorte. La documentation de l'arrêt a été sans doute préparée depuis plusieurs années sous sa présidence. Son appui inconditionnel à cet arrêt montre qu'il avait longtemps caressé l'idée d'une telle mesure et que le moment ne lui était pas favorable.

Comment une personnalité de la trempe de Leonel Fernandez peut-elle réagir de cette façon si elle n'était pas partie prenante de la décision ? Au moment où l'arrêt devient un sujet de droit international, où les commentaires fusent de toutes parts, même dans les pays à régime autoritaire, l'ancien président croit que tout le monde est contraint et obligé de respecter cette décision parce qu'elle est prise par un organe juridictionnel d'un Etat. Depuis quand les organes juridictionnels de la plupart des pays moins civilisés ne prenaient pas de décisions arbitraires, illégales et inconstitutionnelles? Entre l'ancien président et la Première ministre de Trinidad and Tobago, lequel n'a pas bien saisi ce que signifie "Etat de droit" ? En une déclaration, monsieur Fernandez semble perdre toute l'estime qu'il avait acquise pendant ces deux mandats et le leadership que la presse lui reconnaissait en raison des progrès réalisés dans son pays. La dénationalisation de la militante des droits humains Sonia Pierre a eu lieu sous la présidence de Leonel Fernandez en 2008. Le recours exercé par cette militante devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) lui avait donné gain de cause.

En aucun cas, les autorités haïtiennes ne doivent accorder une quelconque importance à la voie épineuse que veut tracer l'ancien président Fernandez, en disant que les deux Etats peuvent trouver une solution qui n'affecte pas la décision de la Cour. La bonne gestion de ce dossier par le président Michel Martelly et le ministre des Affaires étrangères, Pierre-Richard Casimir, doit se poursuivre jusqu'au retrait de l'arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine. C'est un dossier qui ne doit avoir aucun lien avec les travaux de la commission mixte haïtiano-dominicaine. La mission de la commission doit se borner aux questions migratoires, aux marchés binationaux, à l'environnement, aux relations économiques et commerciales entre les deux Etats.

De Fernandez à Medina, qu'est-ce qui a changé dans le traitement de nos compatriotes de l'autre côté de la frontière ?

Lemoine Bonneau
Source: Le Nouvelliste

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